Crédit : dailymotion
INVITÉ RTL - Force ouvrière répondra présent à l'appel de Pierre Gattaz, mais le syndicat estime que le pacte de responsabilité est "plombé depuis le début".
Force ouvrière ira à la rencontre du patronat, mais sans conviction. Le président du Medef Pierre Gattaz a proposé, dans une lettre aux organisations syndicales, une rencontre d'ici à la fin du mois de février pour dresser un cadre d'action pour le pacte de responsabilité et envisager des engagements possibles sur l'emploi.
Mais pour Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, "ce n'est pas une main tendue" de la part du Medef. "Je considère que Pierre Gattaz répond à une demande du gouvernement, indique-t-il au micro de RTL. S'il y a une réunion, on ira, on dira ce qu'on a à dire mais je ne vois pas sur quoi on peut s'engager. On n'est pas dans le monde de la communication. On est dans le monde réel et il n'est pas question que Force ouvrière pose sa signature sur du virtuel", lâche le responsable de l'organisation syndicale.
1 millon d'emplois en contrepartie des baisses de charges : "Un slogan"
S'ils n'ont pas l'intention de pratiquer la politique de la chaise vide, les syndicats se sont jusqu'à présents déclarés très réservés sur le pacte de responsabilité et ses possibles contreparties. "C'est plombé depuis le début, déplore Jean-Claude Mailly. À partir du moment où le Président annonce le 31 décembre à 20 heures, sans prévenir personne, qu'il accorde ça aux entreprises et qu'il faut se débrouiller pour discuter des contreparties sociales en terme d'emplois et de rémunération, ça n'est pas possible", tonne-t-il.
"Personne ne peut imposer à une entreprise d'embaucher, continue-t-il. Même M. Gattaz ne peut pas le faire. On est dans le virtuel, le monde de la communication", martèle le leader syndical. "Chaque trimestre en France, il y a 800.000 déclarations d'embauche en CDI. Donc le marché du travail fonctionne. Quand on nous dit 1 million, c'est un slogan", poursuit-il, précisant que "si on veut taper dans le dur sur le chômage, il faut travailler sur la politique économique, sur les questions de pouvoir d'achat.
Commenter cet article