Restructuration
AU NOM DE LA COMPÉTITIVITÉ
Pour réduire la voilure, il aura suffi à la direction de regrouper en un seul pôle les activités «Défense» et «Espace» du groupe et, le 1er janvier, d’en changer le nom, EADS devenant Airbus Group. FO «s’insurge contre ces suppressions d’emplois dans un groupe qui se porte financièrement bien et dont les carnets de commandes sont pleins». Y compris dans les entités Défense et Espace. Un cabinet d’experts mis en place par les représentants des salariés constate d’ailleurs que les arguments d’EADS sur ses problèmes de compétitivité sont «démentis par les faits».
Serait-ce alors une simple logique financière destinée à assurer aux actionnaires un fort taux de rentabilité? Philippe Fraysse, responsable de l’aéronautique à la fédération FO, prévient que son syndicat «n’acceptera aucun chantage à l’emploi et, par conséquent, aucun accord emploi-compétitivité», ce dispositif introduit dans la loi de «sécurisation de l’emploi» à partir de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 et qui, comme cela se confirme ici et ailleurs, facilite les licenciements collectifs.
M.L.S.
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