« Sont-ce vraiment des milliers de postes nouveaux créés dans le budget 2015 ? », s’interroge FO.
« Prenons quelques exemples, les 1 440 places prévues au CAPES de mathématiques, avec 197 places de plus ne combleront pas les 405 postes non pourvus dans cette discipline aux concours rénovés de 2014, ni les 798 postes laissés eux aussi vacants à la session exceptionnelle 2014….ni les 394 non pourvus en 2013, et les 298 de 2012. C’est en tout 1895 postes en mathématiques non pourvus depuis 2012.
Le nombre de places au concours cette année est inférieur au nombre de postes total non pourvus depuis 2012. Le budget 2015, pour cette seule discipline, les mathématiques, offre moins de postes que d’emplois laissés vacants au budget depuis 2012…. Cela ne coûte donc rien…les moyens supplémentaires annoncés au budget sont inexistants, les postes non pourvus aux concours sont déclarés comme de nouveaux postes….Bel artifice, mais mauvais calcul !
« Prenons encore une autre discipline, les lettres modernes où 1310 places sont prévues en 2015. De la même façon, c’est oublier que ces postes existent déjà dans les budgets précédents et qu’ils n’ont pas été pourvus : 184 au concours 2014 rénovés, 238 à la session exceptionnelle. Les 240 places supplémentaires ne couvrent pas les places laissées vacantes en 2014….
Ne parlons pas des lettres classiques, qui coûtent peu au budget de l’Etat puisque d’année en année, ce sont ces mêmes postes qui sont offerts et non pourvus, mais remis en jeu…. 230 postes cette année, mais 101 laissés vacants à la session rénovée 2014 aux quels s’ajoutent, 207 postes de la session exceptionnelle. Le nombre de postes non pourvus en lettres classiques sur le budget 2014 est supérieur au nombre de postes prévus pour 2015…Et l’on ne parle pas de postes non pourvus en 2013 et de 2012 (moins 139, moins 95….).
Pour FO, la situation tendue dans les établissements, les conditions de travail dégradées découlent du faible nombre de postes aux concours (9124 postes au CAPES externe en 2005 contre 7200 aujourd’hui), et de la diminution sans précédent du nombre d’enseignants dans le second degré public qui passe de 419 008 en 2005 à 380 630 en janvier 2014 (repères et références statistiques page 303.). »
Pourtant, « le nombre d’élèves estimé dans le second degré, dans la préparation du budget 2015 est d’1 million 203 000, chiffre identique à celui de 2005. 2000 postes de plus au CAPES en 20O5, autant d’élèves et 38 378 professeurs en moins. Ajoutons aussi que la masterisation des concours depuis 2009 n’a pas conduit à un engouement vers le professorat puisque rappelons-le, il faut désormais 5 ans d’études supérieures pour gagner 1300 €. »
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