C’est avec une certaine satisfaction que
les organisations patronales ont accueilli l’accession de M. Sarkozy à la présidence de la République. Après l’avoir chaleureusement félicité pour son élection, elles se sont déclarées disposées
à «contribuer» à réussite de son programme.
Dès dimanche soir, la présidente du MEDEF Laurence Parisot a tenu à présenter ses «plus vives félicitations» au candidat fraîchement élu. «Votre très nette victoire intervient au terme d'une
campagne où les questions économiques et sociales ont été placées au coeur du débat, et nous nous en réjouissons», indique le télégramme adressé à M. Sarkozy, immédiatement à la presse, et qui se
conclut par l’engagement du MEDEF à «contribuer avec responsabilité et enthousiasme à l'écriture de la nouvelle page qui s'ouvre pour la France».
La CGPME a attendu lundi pour féliciter le futur président, mais le message est le même. La Confédération générale des petites et moyennes entreprises s’est «réjouie» des premières déclarations
de M. Sarkozy «au travers desquelles il a souhaité valoriser le travail en rompant avec l'assistanat, et ce dans un esprit de rassemblement de tous les Français». Impatiente de voir «concrétiser»
les «mesures fiscales et sociales annoncées, en particulier celles ayant trait au temps de travail et à la baisse des charges sociales», elle s’est dite «prête à œuvrer en faveur du
changement».
Parmi les mesures promises par M. Sarkozy et que ces deux organisations souhaiteraient voir rapidement mises en œuvre, figure la suppression des cotisations sociales et des impôts sur les heures
supplémentaires ainsi que celle de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA), un impôt sur le chiffre d'affaires honni par le patronat.
Plus pragmatique, l'UPA (Union professionnelle artisanale) espère que «très rapidement, (…) une concertation avec les partenaires sociaux sur tous les sujets» qui les concernent, comme «la
formation professionnelle, l'orientation des jeunes, le projet de rapprochement entre l'ANPE et l'UNEDIC ou la défiscalisation des heures supplémentaires. Contrairement aux autres organisations
patronales, l’UPA semble consciente que le temps politique est différent du temps social.
Commenter cet article