Comme chacun sait, le 14 juillet est la
fête nationale, un jour férié et donc chômé. Dans certains secteurs d’activité, en particulier dans le commerce et la grande distribution, c’est insupportable au nom du credo «ouvrir toujours
plus pour gagner plus». C’en est trop, pour les fédérations du commerce FO et CGT qui ont lancé un appel à la grève dans tous les magasins ayant décidé de banaliser ce jour-là. Le mouvement
concernera notamment à Paris les grands magasins Printemps et Galeries Lafayette, et, dans la capitale comme en province, les magasins FNAC.
Pour FO, il s’agit à la fois de ne pas laisser «guillotiner» les droits des salariés le jour de la fête nationale sur l’autel du «sacro-saint chiffre d'affaires» et de dénoncer «des conditions de
travail toujours plus difficiles», le «nombre de temps partiels sans cesse croissant», des «surcharges de travail», une «polyvalence toujours accrue, jamais reconnue», des «horaires de travail
toujours plus tardifs» ou encore des «salaires de base très loin du SMIC».
La CGT s'est jointe hier à cet appel de FO lancé mardi, en invitant «tous les citoyens qui désirent respecter ce jour de fête à boycotter l'ouverture des commerces» un jour férié. Pour les deux
syndicats, ouvrir le 14 juillet n'est par ailleurs pas «sans conséquences» sur ce que représente cette journée, si l’on se souvient des «messages forts sur la citoyenneté, le respect des valeurs
et des lois de la République» portés par les différents candidats lors des élections présidentielle et législatives.
À moins que lesdits messages n'aient pas été adressés pas à ces patrons du commerce pour qui, de toute façon, la valeur profit primera toujours sur toutes les autres.
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