La liste des organisations
appelant à la journée de grève du 18 octobre ne cesse de s’allonger. Objectif numéro un: empêcher la «réforme» des régimes spéciaux en tant que prélude à celle des retraites annoncée par le
gouvernement et le chef de l’Etat. A la SNCF, dont la présidente Mme Anne-Marie Idrac s’attend à un mouvement «très suivi». Tous les syndicats de cheminots participeront: FO, la CGT, qui ont refusé de signer l’accord salarial lundi, la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et des autonomes dont, depuis le 4 octobre, la FGAAC (fédération autonome des
conducteurs). Une unanimité réalisée pour la première fois depuis 1995. Tous les huit se sont unis autour de la défense de leur régime spécial de retraite, de l’emploi et du fret ferroviaire.
Pour Eric Falempin, secrétaire général de FO-Cheminots, il s’agit d’une «première étape d’une mobilisation qu’on souhaite plus générale autour du régime général des
retraites». A la RATP, ils sont six: FO, CGT, CFDT, Indépendants et CFTC, représentant les trois-quarts des voix aux élections professionnelles.
Ont également rejoint le mouvement: les fédérations FO et CGT de l’énergie, la FNAS-FO (Fédération de l’Action Sociale), qui appelle
«tous les salariés de l’action sociale à cesser le travail et à manifester» ainsi que, côté fonctionnaires, la FGF-FO (Fédération Générale des Fonctionnaires) et la CGT, dénonçant la
«casse» de la Fonction publique, tandis que la FSU (Fédération Syndicale Unitaire), propose une journée d'«action», sous forme de «grèves, manifestations ou rassemblements».
A l'UNEDIC (assurance chômage), FO et la CGT ont relayé l’appel à la grève nationale le 18 octobre, entendant protester également contre le projet de fusion
ANPE-UNEDIC. Même chose pour quatre syndicats de l’ANPE. Parmi eux, la CGT et FO, Régis Dauxois de FO-ANPE précisant qu’il s’agit de «faire converger les résistances face
aux attaques contre les droits sociaux, au nombre desquelles le projet de fusion ANPE-UNEDIC» et avertissant que «si ce message n'est pas entendu, les mobilisations continueront». Dans un
communiqué commun jeudi 4 octobre, Force Ouvrière Assurance chômage et Force Ouvrière ANPE ont par ailleurs déclaré vouloir ainsi «défendre le service public de placement et le régime paritaire
d'assurance chômage».
La fédération FO Employés et Cadres et celle de la CGT ont appelé «l'ensemble des salariés du notariat, notamment les clercs, à se joindre à la grève du 18
octobre pour défendre leur régime spécial de retraite. La CGT-Banque de France a fait de même pour la défense des «emplois», des «missions», du «statut» de l’établissement. Dès le 20 septembre,
la Commission exécutive confédérale de FO avait quant à elle apporté son soutien aux fédérations Force ouvrière engagées contre cette «remise en cause des régimes
spéciaux», préfigurant «un nouveau tour de vis sur les retraites en 2008».
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