Force Ouvrière de Côte d'Or

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Intervention Christian Mazoyer du 18 octobre 2007 devant la Préfecture

Publié le 20 Octobre 2007 par UDFO21 in udfo21

  L'Union Départementale FO 21 - 2, rue Romain Rolland - 21000 dijon - Tél : 03.80.67.11.51 - Fax : 03.80.67.01.10, vous communique :...


Veuillez trouver ci-dessous l'Intervention de Christian Mazoyer Responsable de la Fédération Générale des Fonctionnaires et Membre du Bureau de l'UDFO21


Les annonces du Président de la République et du gouvernement de ces dernières semaines sont sans ambiguïté :

·        Casser les garanties collectives, dont nos systèmes de retraites et de santé qui reposent sur la solidarité,

·        Faire passer « à marche forcée »  la politique de réduction du coût du travail et des déficits publics exigée par l’Union européenne et satisfaire les exigences du MEDEF.

 

C’est une véritable déclaration de guerre à ceux qui vivent de leur force de travail, qu’ils soient salariés du privé ou du public.

Ce sont tous les salariés, les retraités, les chômeurs et les jeunes qui vont payer la facture des faveurs, cadeaux fiscaux et exonérations distribués aux plus riches et aux entreprises.

 

Les attaques contre les régimes spéciaux ont pour but de créer les conditions d’une offensive contre l’ensemble des régimes des retraites en 2008. Elles ne régleront rien quant au financement et à la pérennisation des systèmes de retraite en France.

  • Il s’agit en s’attaquant d’abord aux régimes spéciaux de retraite, de monter les salariés les uns contre les autres, pour surtout préparer une dégradation généralisée des retraites. Il s’agit d’augmenter pour tous le nombre d’années de cotisations pour partir à la retraite (41 en 2012 puis 42 , 45 et plus après comme le demande le MEDEF).
  • Il s’agit aussi de refuser de prendre en compte la pénibilité croissante du travail pour un nombre croissant de salariés du public comme du privé.

·        Il s’agit de mettre un terme au système de santé fondé depuis 1945 sur la solidarité entre bien portants et malades et de mettre à sa place, un système fondé sur le principe de l’assurance individuelle et privée.

 

Dans le secteur public :

  • Dans la fonction publique, l’État a programmé la suppression de 22 700 emplois dont la moitié dans l’Éducation Nationale, et le démantèlement des missions et statuts.
  • La direction de la SNCF annonce des fermetures de gares, une réorganisation du fret qui menace 7 000 emplois.
  • La direction d’EDF-GDF fixe à 1 sur 2 le remplacement des départs en retraite. 5 000 postes sont menacés de disparition.

 

Dans le secteur privé :

·        L’emploi stable et qualifié régresse ; l’emploi précaire explose sous l’effet conjugué de la sous-traitance et du recours à l’intérim.

·        Les salariés du privé subissent la déqualification de leur emploi et ses conséquences sur le niveau des salaires.

·        Les conditions de travail sont aggravées par l’augmentation de la productivité et les suppressions d’emplois.

·        Le code du travail, les conventions collectives, le CDI sont très gravement menacés.

·        Tous les jours des licenciements sont annoncés. La fusion ANPE/UNEDIC a pour objectif de faciliter les licenciements et la traque les chômeurs.

·        Les pré retraites et départs anticipés sont dans le collimateur.

 

Dans le privé comme dans le public, il s’agit d’organiser la mobilité, la précarité, les suppressions de postes, les licenciements et de terroriser les salariés :

·        En remplacant le CDI par un nouveau CNE, permettant aux patrons de licencier sans motif.

·        En annonçant la casse des statuts dans le public.

·        En s’attaquant au droit de grève avec la mise en place du service minimum.

 

Nous ne pouvons accepter non plus :

·        Les privatisations de GDF et d’EDF qui conduiront à des augmentations des prix du gaz et de l’électricité.

·        La privatisation rampante de la SNCF, comme les licenciements et les fermetures d’entreprises.

  • La remise en cause de la laïcité, avec la publication de la circulaire obligeant les communes à payer les frais des élèves fréquentant l’école privée dans une autre commune.
  • La privatisation de l’Université instaurée par la loi de juillet 2007 et celle de l’école publique qui s’engage avec les transferts des personnels TOS, les suppressions massives de postes, le dynamitage des programmes et l’abandon de la carte scolaire.

 

Dans le même temps :

·        Les marges et bénéfices des grandes entreprises s’envolent : 100 milliards en 2006 pour les entreprises françaises du cac40 , redistribués entre des actionnaires et des dirigeants qui se rendent coupables comme à EADS de « délits d’initiés ».

·        Alors que les prix des produits de consommation courante flambent et les salaires sont bloqués dans le public comme dans le privé.

 

Aujourd’hui, nous sommes ici nombreux, ensemble salariés du secteur privé, agents de la fonction publique et du secteur public…, alors il faut étendre encore la mobilisation pour l’augmentation des salaires, la défense de l’emploi et des missions de service public, de la protection sociale et des retraites, il faut ensemble agir pour :

·        L’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, le maintien du SMIC, de l’emploi qualifié, des contrats de travail en CDI et des statuts du public.

·        Le maintien des régimes spéciaux de retraite et des droits qui leurs sont attachés. Aucun allongement de la durée de cotisations. Maintien de la retraite à 60 ans et retour aux 37,5 annuités pour tous privé et public et donc Abrogation des mesures Balladur et Fillon

·        Le maintien d’un réel service public de l’emploi et du système d’assurance chômage, contre la fusion ANPE/UNEDIC,

·        Le maintien de la Sécurité Sociale solidaire et égalitaire selon les principes de 1945, retrait des franchises, non à la TVA sociale,

·        L’annulation des suppressions de postes dans le secteur public et la fonction publique, remplacement des départs en retraite et création des postes nécessaires

·        Le maintien des statuts du public, du code du travail et des conventions collectives nationales pour le privé.

·        La défense de la République et de ses principes : liberté, égalité, solidarité et laïcité.

 

Alors, nous n’avons pas le choix, il faut se battre pour gagner !

Tous ensemble, public - privé : 37,5 pour tous et pas un jour de plus !

 

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