Retraite
La grève du 18 octobre contre la réforme des régimes de retraite spéciaux n’a pas suffi ?
Qu’à cela ne tienne, les cheminots, gazier et électriciens remettront ça le 14 octobre.
Et cette fois le mouvement sera reconductible. À l’issue d’une interfédérale, six des huit syndicats de la SNCF (FO, CFTC, CFE-CGC CGT, SUD-Rail, UNSA) ont appelé à hier «une grève nationale
illimitée, reconductible par durée de 24 heures» à partir du mardi 13 novembre à 20 heures.
La CFDT n’exclut pas de rejoindre d’ici là le mouvement.
Seuls les autonomes de la FGACC ont exclu d’y participer car, ont-ils dit, ils veulent «aller au bout» de leurs discussions en solo avec le gouvernement.
Dans leur communiqué commun, les six fédérations de cheminots expliquent qu’«en refusant d’entendre le message délivré lors du mouvement du 18 octobre dernier par 75,6% des cheminots», le
gouvernement et la direction SNCF «font le choix d’un conflit plus long. Ils en portent l’entière responsabilité».
Selon elles, les agents «rejettent massivement cette réforme qui se traduirait par un allongement du temps de cotisation et une baisse du niveau des pensions, c’est travailler plus longtemps pour
gagner moins en retraite». Et demandent: «qui peut l’accepter?».
Pour FO-cheminots, «seule une large mobilisation avec une perspective permettant la reconductibilité décidée par les cheminots pouvait remettre en cause ce projet socialement très régressif». Et
la fédération de rappeler que «la remise en cause des régimes spéciaux est l’amorce d’une nouvelle dégradation du régime général de retraites pour aller vers une plus grande fragilisation du
principe par répartition».
L’action des cheminots convergera également avec celles des autres salariés qui défendent leurs régimes spéciaux, notamment à EDF et GDF où deux organisations, FO et CGT, ont d’ores et déjà
appelé à la grève le 14 novembre. Les autres syndicats (CFDT, CFTC, CGC) décideront lundi 6 novembre s'ils se joignent à la mobilisation.
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