Caisse noire
Source : LEXPRESS.fr
Une enquête réalisée par Rue89 et France Inter révèle comment les comités locaux du Medef tirent profit de l'argent de la médecine du travail.
e patronat français est dans la tourmente. Déjà secoué par le scandale de la caisse noire de l’UIMM, l’Union des
industries et métiers de la métallurgie, il s’apprête maintenant à affronter une autre tempête :
le financement de la médecine du travail.
C’est une enquête conjointe de Rue89 et France Inter qui a révélé le pot-aux-roses.
Le principe de la médecine du travail est simple, comme le rappelle Rue89 :
" les entreprises versent une cotisation pour salarier des médecins, qui vont s'assurer de la bonne santé des travailleurs et de leur environnement ".
Les grandes entreprises disposent en de leur propre service de santé, mais les PME, elles, sont dans l'obligation d'adhérer à des associations qui emploient un médecin, chargé de s'occuper de
plusieurs entreprises à la foios.
Or ces associations sont, de facto, contrôlées par le Medef et ses filiales locales, selon Rue89.
Au total, les sommes concernées avoisinent un milliard d’euros par an. Un trésor de guerre qui donne lieu à de nombreux abus, selon l'enquête.
Parmi ces abus :
- Le financement des sièges des comités locaux du Medef,
selon le principe suivant : "une société civile immobilière aux mains
des entrepreneurs possède le siège du comité local, tandis qu'une société de moyens, abondée par la médecine du travail, finance l'acquisition de l'immeuble ou de l'appartement."
- Des emplois fictifs
- Des notes de frais somptuaires
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