Force Ouvrière de Côte d'Or

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SNCF : CONFRONTATION INÉVITABLE

Publié le 8 Novembre 2007 par UDFO21 in udfo21

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L'Union Départementale FO de Côte d'Or vous  communique : " SNCF, UNE CONFRONTATION INÉVITABLE  "








Les «ultimes» propositions gouvernementales sur sa réforme des régimes spéciaux de retraites ne suffiront pas à désamorcer la mobilisation. Les syndicats de cheminots maintiennent leur appel à une grève reconductible à partir du 14 novembre.
 
 

«On nous promet un mois de novembre difficile, (…) c'est tout le quinquennat qui sera difficile, parce que j'ai été élu pour faire des choses et je les ferai. (…) Il y aura des grèves, des manifestations mais moi je tiendrai», a affirmé mardi le chef de l’État, Nicolas Sarkozy, à propos des mobilisations prévues, notamment les grèves annoncées pour la défense des régimes spéciaux de retraite. Son «collaborateur» François Fillon, Premier ministre, est sorti hier de sa réserve (forcée) pour montrer également les muscles face aux opposants à cette réforme des retraites. «On va le faire, et j'ai déjà démontré dans le passé que je n'étais pas du genre à céder», a déclaré M. Fillon, pour qui, «il faut se mettre à la place des gens qui luttent pour maintenir un avantage ou ce qu'ils considèrent comme un avantage acquis. Ils ont toujours vu les gouvernements céder». Selon lui, «il y a (…) des résistances dans notre pays, des mauvaises habitudes qui ont été prises, des gouvernements qui cédaient en permanence devant un certain nombre de groupes de pression».


À la veille d’un mouvement social, afficher sa détermination, c’est de bonne guerre de la part d’un exécutif. Une posture officielle classique même si M. Fillon l’a ornée d’un certain mépris pour les syndicats. Reste que le Premier ministre est moins sûr de lui en petit comité. Avant-hier, lors d’une réunion du groupe UMP (majorité parlementaire) de l’Assemblée nationale, il a ainsi averti les députés : «il va falloir attacher vos ceinture». Car au fond, il sait bien que la détermination des salariés visés par une réforme jugée injuste reste imprévisible, a fortiori quand l’appel à la mobilisation émane de la quasi-totalité des syndicats. En effet, ils sont désormais sept sur huit à la SNCF à avoir lancé un mot d’ordre de grève «illimitée» à partir du 14 novembre. La fédération CFDT-cheminots a finalement décidé mardi de rejoindre ses homologues, FO, CGC, CFTC, CGT, SUD et UNSA. À la RATP, les syndicats devraient se positionner aujourd’hui sur leur participation au mouvement du 14 tandis qu’à EDF et GDF, où FO et CGT ont déjà opté pour la grève, d’autres syndicats pourraient leur emboiter le pas dans la journée ou demain.


Dans l’espoir de diviser les syndicats, le ministre du Travail Xavier Bertrand a dévoilé mardi soir ses «ultimes» propositions d'amendements au projet de réforme qu'il avait présenté le 10 octobre. La réforme est repoussée de six mois (juillet au lieu de janvier 2008) et sa mise en œuvre progressive jusqu’en 2012. Sur l’application de la décote (un malus pour les salariés n'ayant pas cotisé assez longtemps), le gouvernement entend ne «pas pénaliser les salariés qui joueront le jeu», c'est-à-dire les salariés en poste qui acceptent de travailler deux années et demi de plus pour cotiser 40 ans. «Le mécanisme envisagé dans le document d'orientation sera donc amendé» afin de garantir à ces salariés qu'ils «ne perdront pas un euro».

«Une vraie-fausse annonce du ministre du travail qui tombe à plat !», a réagi FO-Cheminots, selon qui, «le ministre du travail a confirmé tous les éléments du projet gouvernemental. Il «fait la proposition "formidable" de prolonger de deux ans et demi la vie professionnelle de l’agent SNCF sans décote (!!!) et toujours avec une pension calculée demain sur 40 annuités», a ironisé la fédération, qui est opposée au cadre général de la réforme, à savoir le passage de 37,5 à 40 ans, l’instauration de la décote et l’indexation des pensions sur les prix et non sur plus sur les salaires. «Nous sommes loin du compte», a commenté la CGT qui refuse, «d'accepter de travailler plus longtemps pour gagner moins à la retraite». Pour la CFTC-Cheminots, cela ne correspond «pas aux attentes» des agents, six mois supplémentaires «avant la mise en vigueur de la réforme, ce ne sont pas des avancées !». Pour l’heure donc, la confrontation semble inévitable. 


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