Force Ouvrière de Côte d'Or

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Pouvoir d'achat : les inégalités ne se réduisent plus en France

Publié le 15 Novembre 2007 par UDFO21 in udfo21

L'Union Départementale FO de Côte d'Or vous  communique : " Pouvoir d'achat : les inégalités ne se réduisent plus en France "

FO est Motivé plus que jamais pour réussir la journée du 20 novembre 2007 :
 " La Défense du Pouvoir d'achat "


Source les ECHOS du [ 15/11/07 ]

 
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Il n'y a pas que le pouvoir d'achat des ménages qui a été mis à mal au cours de ces dernières années. Souvent diffus, le sentiment de nombreux Français de vivre dans une société plus inégalitaire que par le passé semble bien réel. Il vient d'ailleurs d'être confirmé par l'Insee, pourtant souvent mis au banc des accusés lorsqu'il s'agit de prendre la mesure du pouvoir d'achat. « Le mouvement de baisse des inégalités de niveau de vie s'essouffle », estime l'institut dans sa nouvelle édition de « France, portrait social », qui est publiée aujourd'hui. Le constat des statisticiens publics est implacable : « 2002-2005 tranche avec la période 1996-2001, caractérisée par une tendance à la baisse de la pauvreté monétaire », expliquent les experts. A l'époque, en effet, le niveau de vie moyen avait augmenté de 1,7 % par an. Et la hausse s'était alors avérée surtout favorable aux catégories les plus modestes. Celles-ci enregistraient une progression moyenne de 3,3 % par an pour les 10 % les plus modestes. Elle n'avait alors été « que » de 2,4 % pour les 5 % les plus aisés. Les classes moyennes étaient les moins bien loties.

Rien de tel au cours des quatre dernières années connues par les statisticiens publics : les inégalités n'ont pas poursuivi leur mouvement de réduction. La hausse de niveau de vie n'a été que de 1 % pour les ménages les plus modestes et a stagné pour les plus favorisés. En 2005, rappelle l'Insee, on dénombrait ainsi 7,1 millions de personnes pauvres au seuil de 60 % du niveau de vie médian (817 euros par mois, par personne seule) et 3,7 millions au seuil de 50 % (681 euros). Les taux de pauvreté s'élèvent, selon le seuil considéré, à 12,1 % et 6,3 % de la population en 2005, contre 12,2 % et 6 % en 2002. La hausse entre 2004 et 2005 (+ 0,4 point et + 0,1 point) est, selon l'Insee, peu significative et « ne saurait être interprétée comme une nouvelle tendance », un avis que ne partage pas Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives, qui juge cette hausse inquiétante, alors que le taux de pauvreté monétaire n'avait cessé de baisser depuis 1970.

Le niveau de vie moyen s'établissait, lui, à 1.550 euros et, pour la moitié de la population prise en compte par cette enquête, il était inférieur à 1.360 euros. Soit à peine plus que le SMIC qui s'établissait à 1.218 euros bruts par mois en 2005, sur la base de 151,67 heures de travail. Sans surprise, les personnes qui ont un emploi restent les mieux placées, constate enfin l'Insee, qui en profite pour dresser une sorte d'échelle de valeur : en 2005, le niveau moyen des actifs au sens du BIT s'élevait ainsi à 19.900 euros par an, soit 14 % de plus que pour les inactifs pris dans leur ensemble, mais 35 % de plus qu'un chômeur.

C. F.
 
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