
Comment ne pas s’interroger au sujet du pouvoir d’achat des salariés, sujet de contreverse par une incompréhension des chiffres entre les salaires et le pouvoir d’achat, (surtout d’ailleurs après le passage du franc en euros).
D’après l’INSEE le pouvoir d’achat devrait progresser en 2007 de 2,8%, avec une inflation en septembre 2007 de 1,5 %.
En effectuant leurs courses pour les besoins quotidiens, les salariés ne peuvent pas être convaincus de la réalité de cette faible augmentation des prix exprimés par ces chiffres.
Rappelons l’augmentation des prix de 1998 à 2007 (sources INSEE) :
Pain et céréale + 16,6%.
Carburants + 52,4%.
Tabac +
89,9%.
Fioul domestique + 126,3 %.
Les prévision de hausse actuelles des produits laitiers entre 12 et 20% :
le pain 8%
les pâtes 10 %
Doublement du prix de l’orge qui entraîne
le coût de production de la viande comme les volailles, la charcuterie et le porc.
Les pommes de terre 15%
Le beurre + 60% avec toutes les conséquences dans la biscuiterie
la pâtisserie et beaucoup d’autres applications.
Sans parler des fruits et des légumes
frais.
Dans le « Bien Public » du 31 octobre,
« La restauration collective tire la sonnette d’alarme » une augmentation globale va se
traduire par une hausse de 15%.
Concernant les dépenses de santé, à partir du 1er janvier prochain il faudra prendre encore à charge pour se soigner, 0,50 € par boite de médicament et 2 € par le transport
sanitaire. Celà faisant suite au coût très important que supportent les malades avec le forfait de 1€ par feuille de soins et le forfait
de 18€ sur les actes techniques lourds, sans parler du forfait hospitalier et surtout des dépassements d’honoraires. On ne peut que
dénoncer cette façon de faire culpabiliser des malades par le biais de ces franchises, allant dans le sens de la privatisation et de la protection
sociale individuelle.
Il
est intéressant de rappeler qu’entre 1998 et 2002 le pouvoir d’achat a augmenté de 3,4%
par an et qu’entre 2003 et 2006 il est retombé à 1,9 % par an.
Chercher l’erreur !
La proportion de salariés rémunérés au niveau du salaire minimum est passée de 8,6 % en 1991 à 15,1% en 2006.
De plus 27% des salariés à temps complets perçoivent moins de 1,3 SMIC, et si l’on ajoute les intérimaires, le CDD et les temps partiels, le chiffre des salariés touchant moins que 1,3 SMIC atteint les 40%.Face à cette situation les hauts revenus on considérablement
augmentés à la différence des plus modestes, mais aussi des salaires moyens et médians.
Sur 35
millions de foyers fiscaux, 3500 foyers ont déclarés en 2005 un revenu moyen de 1,88
millions d’€, et ceux-ci ont vu leur revenu encore progressé de 42,6% au cours
de ces 8 dernières années. Pendant la même période, la hausse réelle des foyers fiscaux des salariés a dû se contenter de 4,6 %.
Les dépenses « contraintes », logement, assurances, impôts etc., sont passées entre 1960 et 2006 de 22% à 45% en moyenne. Ils absorbent plus de 75% pour les ménages modestes qui sont pourtant eux
les plus exposés à toutes les hausses citées plus haut par l’obligation de se chauffer, se nourrir d’éduquer les enfants et d’essayer de vivre décemment, tout simplement !
Le
gouvernement veut revoir les modes de calculs concernant le pouvoir d’achat.
Mais quels que soit ceux-ci, la réalité est présente et les plus-values du travail des salariés doivent
servir à une augmentation substantielle des salaires.
Pascal PETITBOULANGER membre du Bureau de l’UD FO 21

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