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UIMM : Gautier-Sauvagnac en garde à vue - 271107

Publié le 27 Novembre 2007 par UDFO21 in AFOC 21

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source AP | 27.11.2007 | 18:30

 Après deux mois d'enquête préliminaire du parquet de Paris sur les retraits de fonds suspects en espèce des comptes de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), son président démissionnaire, Denis Gautier-Sauvagnac, a été placé en garde à vue mardi après-midi. Dominique Renaud, la chef comptable de l'UIMM, a également été placée en garde à vue par les enquêteurs de la brigade financière à Paris.

Depuis la saisine du parquet de Paris par Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Economie et des Finances, les enquêteurs ont analysé les retraits sur 136 comptes bancaires, 47 appartenant à des personnes morales et 89 à des personnes physiques.

Au total, entre 2000 et 2007, ce sont 26 millions d'euros qui ont été retirés en liquide de ces comptes alors que Tracfin avait repéré des retraits à hauteur de 5,6 millions d'euros sur les comptes de l'UIMM, une des composantes du Mouvement des entreprises de France (Medef).

Denis Gautier-Sauvagnac devrait donc être interrogé sur les destinataires de ces fonds. Si jusqu'à présent, il n'a jamais nié l'existence de ces retraits, il n'a pas pour autant donné le moindre indice quant à leur utilisation.

Sur les 26 millions d'euros retirés en espèces, les enquêteurs ont pu retrouver la destination de 5 millions. Trois millions ont servi à des primes de cabinet ou des prêts comme celui dont a bénéficié M. Gautier-Sauvagnac pour l'achat de son appartement, précise-t-on de source judiciaire. Deux millions ont été retrouvés dans les coffres de l'UIMM.

Jusqu'à présent, aucun élément de l'enquête n'a permis de prouver l'existence d'une "fluidification des relations sociales" évoquée par les responsables de l'UIMM, sous-entendu un financement occulte de syndicats ou la corruption de certains syndicalistes avant des négociations.

Un ancien cadre de Thomson-CSF, qui avait part de ses soupçons à "Libération" sur un éventuel financement de syndicats à l'occasion de négociations dans son entreprise, a été entendu par les enquêteurs mais "n'a rien apporté de précis et de déterminant", selon une source judicaire.

Me Jean-Yves Leborgne, avocat de M. Gautier-Sauvagnac, a déclaré mardi à la presse que "dans cette affaire, l'intérêt personnel (de son client) n'est pas en cause".

Vingt personnes ont été entendues avant le placement en garde à vue de M. Gautier-Sauvagnac mardi après-midi. A l'issue de la garde à vue qui peut durer jusqu'à 48 heures, le parquet pourrait ouvrir une information judiciaire, notamment pour "abus de confiance" avant de déférer M. Gautier-Sauvagnac devant le juge d'instruction saisi de cette affaire.
 AP

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