«Les cheminots attendent beaucoup des six tables rondes tripartites sur le régime spécial de retraite prévues entre le 29 novembre et le 18 décembre» a déclaré hier la
fédération FO des cheminots, avant de préciser qu’elle «informera objectivement les cheminots de l’avancée de ces négociations».
Et, «s’il est vrai que la direction de la SNCF a déjà pris certains engagements, ceux-ci méritent d’être confirmés» car «l’expérience nous a appris la prudence», a ajouté la fédération.
Ces négociations se tiendront «sous le contrôle des cheminots», a prévenu également la CGT-Cheminots.
Après le succès de la grève reconductible de la mi-novembre et juste avant la séance qui doit plancher ce matin sur «les mesures salariales et les dispositifs d'accompagnement des carrières», les syndicats estiment être aujourd’hui en position de force face à la direction de la SNCF et au gouvernement.
C’est pour maintenir ce rapport de forces que les fédérations FO, CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC et une autonome ont appelé mardi les agents de l’entreprise nationale à se mobiliser le 4 décembre «pour peser» sur le processus de négociations enclenché le 21 novembre.
Cette mobilisation prendra notamment la forme de «rassemblements ou de délégations auprès des directions de régions SNCF, des préfectures et des sous-préfectures» où des «motions unitaires» contre le «contenu de cette réforme» seront déposées, indique leur communiqué commun.
La réunion du 4 décembre aura essentiellement pour thème «le système de décote et l'indexation des pensions» qui sont, avec l’allongement de la durée de cotisation à 40 ans, les trois revendications principales portées par les cheminots durant la grève, a rappelé FO-Cheminots.
A la RATP, la séance de négociation sur l’évolution des salaires et le déroulement des carrières à eu lieu lundi. La direction y a proposé notamment des mesures de revalorisation salariale moyenne d'ici 2014 de l'ordre de 150 euros par mois en fin de carrière, et une prise en compte partielle des primes dans le calcul des retraites.
A l’issue de la rencontre, si la plupart des syndicats de l’entreprise de transport en commun ont noté, avec prudence, une certaine avancée, ils attendent de voir la suite.
Une nouvelle réunion est prévue aujourd’hui.
En revanche, à EDF et GDF où les négociations ont commencé le 16 novembre, le climat est plus tendu après les propositions faites mardi par le patronat des industries électriques et gazières.
Elles «frisent tellement le ridicule» (dixit FO-Energie) que l’ensemble des organisations syndicales (FO, CFDT, CFTC, CGC et CGT) ont menacé dans la foulée d’appeler à une «journée d'action» le 6 décembre, «vraisemblablement une grève», pour se faire entendre.
Les employeurs ont annoncé depuis qu’ils «feront de nouvelles propositions lors de la prochaine séance de négociation» le 4 décembre.
On n’a pas fini d’entendre parler des régimes spéciaux.
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