COMMUNIQUE
Le Bureau Confédéral de Force Ouvrière, rappelant que l’augmentation du pouvoir d’achat des salaires et des retraites est une priorité, dénonce qu’aucune mesure concrète et immédiate ne soit
annoncée pour les salariés, qu’il s’agisse du Smic ou de l’ouverture de vraies négociations dans la fonction publique ou encore de la mise en place effective du chèque
transport.
Les mesures visant à la « monétarisation » des jours de RTT ou du Compte Epargne Temps constituent une remise en cause de la durée légale du travail et risquent de porter atteinte à la santé des travailleurs. Ce que les entreprises pourront payer en la matière, elles pourraient tout aussi bien le consacrer aux augmentations de salaire, ce qui semble aujourd’hui une incongruité.
« Bosser plus ou attendre que les prix baissent », telle est toujours la devise.
Que dire des salariés qui n’ont rien à monétariser : salariés à temps partiel imposé, contrats précaires, salariés et cadres au forfait.
Comment ne pas souligner aussi que les franchises en assurance maladie ou la privatisation des services publics amputent également le pouvoir d’achat ?
S’agissant des mesures sur la consommation, les annonces sur le logement vont dans le bon sens, mais sont insuffisantes, Force ouvrière réclamant depuis plus d’un an l’existence d’un bouclier logement.
Enfin, le président de la République a annoncé la tenue d’une conférence sociale à la mi-décembre.
Force Ouvrière continue à émettre des réserves sur ce qu’il convient d’appeler des grands-messes.
D’autant que certains sujets évoqués seront conflictuels comme le travail le dimanche ou les accords majoritaires dont le seul objet est de déroger au Code du travail et de remettre en cause le modèle républicain.
Force Ouvrière s’interroge sur l’empressement à discuter du marché du travail alors qu’une négociation est en cours. Faut-il arrêter les négociations ou faut-il comprendre que le patronat aurait plus à attendre des pouvoirs publics que de la négociation ?
Enfin, Force Ouvrière constate que la rupture ne se situe pas sur le plan de la politique économique qui demeure une politique d’austérité.
Paris, le 29 novembre 2007
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