Une nouvelle séance de négociations sur les retraites se tiendra ce matin à la SNCF.
Les discussions entre la direction, les syndicats et un représentant de l’État se focaliseront essentiellement aujourd’hui sur des sujets qui fâchent : décote, indexation
des pensions sur les prix et intégration de primes dans le calcul des pensions.
Cette troisième réunion se fera sous le contrôle des cheminots. Six des huit syndicats de la SNCF (FO, CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC et
une autonome) les ont effet appelés à des rassemblements sur les principaux sites de l’entreprise nationale pour «peser» sur les négociation
Après la précédente réunion, jeudi dernier, les syndicats étaient sortis très mécontents, voire en colère, reprochant vivement à la SNCF d’avoir remisé ses engagements sur l'évolution des
salaires et le déroulement des carrières afin de compenser les effets de la réforme sur le niveau des pensions.
Pour FO, «l'entreprise n’a pas respecté ses engagements. Et c'est toute la pratique contractuelle qui a été remise en cause».
Selon la CGC, «les réponses ne sont aucunement à la hauteur des enjeux du dossier», tandis que la CFDT se demandait «à quel jeu joue la direction».
Pour la CGT, «le compte n'y est pas» et «les rassemblements du 4 décembre (à l'initiative de six syndicats de cheminots) sont plus que jamais à l'ordre du
jour».
Même le syndicat autonome des conducteurs (FGAAC), qui n’a pas participé aux grèves de la mi-novembre, s’est dit déçu des pourparlers avec la direction.
«Si la réunion prévue aujourd’hui devait être du même acabit que la précédente, la fédération FO a indiqué qu’elle «se rapprochera des autres organisations syndicales pour
leur proposer une intersyndicale afin d’envisager d’ores et déjà une réaction unitaire de l’ensemble des cheminots». Son secrétaire général, Eric Falempin, a annoncé hier qu’une réunion avec la
quasi-totalité des organisations syndicales sera organisée jeudi matin pour faire un premier bilan des négociations en cours. Le risque d’un nouveau mouvement n’est donc pas
exclure.
En réponse à ce tollé provoqué par ses propositions, la présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, a affirmé que son entreprise «a avancé dans ces négociations avec le même sens de responsabilité,
de dialogue et d'initiative qui animent tous nos échanges» depuis octobre. Sachant que cette posture a provoqué plusieurs jours de grèves, ça promet pour la suite.
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