Les relations sociales à EDF et GDF sont on ne peut plus tendues en raison des négociations sur les salaires et la réforme du régime spécial de retraites qui n’avancent plus. C’est pour peser sur
ces négociations que les syndicats de l’énergie (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) appellent aujourd’hui les électriciens et gazier à faire grève et à
manifester. Des baisses de charge et des actions sur le stockage du gaz, des basculement en pleine journée des compteurs en heures de nuit ou des coupures ciblées sont prévus par les syndicats.
Tous ont jugé insuffisantes les dernières mesures mises sur la table mardi par le patronat lors d’une réunion de la commission paritaire de branche.
Sur les salaires, le patronat a proposé une revalorisation «de la grille des salaires de 0,6% en moyenne, le versement en janvier 2008 d'une prime exceptionnelle de 660 euros et une amélioration
du salaire minimum d'embauche des jeunes ouvriers et employés». S’agissant des retraites, il a envisagé «une augmentation des indemnités de fin de carrière, en les portant à cinq mois de salaire
pour une carrière de 40 ans», «un rééchelonnement de la progression salariale en fonction de l'ancienneté», et des «améliorations» du dispositif de protection sociale.
«Si elles considèrent que d'ores et déjà l'action du personnel a permis des évolutions, les organisations syndicales estiment toujours que le compte n'y est pas et que les mesures proposées ne
permettent pas de régler les situations des agents à moyen et long terme», indique un communiqué commun exigeant maintenant «des employeurs qu'ils apportent des réponses plus conséquentes et plus
en rapport avec les résultats financiers des entreprises». Lesquels ont représenté 5,6 milliards d'euros de bénéfices en 2006, en hausse de 73,5% sur 2005, pour EDF, et 2,3 milliards d’euros, en
hausse de 30% sur 2005, pour Gaz de France.
FO a fustigé les propositions «inacceptables» des employeurs alors que dans le même temps les dividendes versés aux actionnaires privés ont bondi de
47% à EDF et de 62% à GDF et que les prix facturés aux usagers ont nettement augmenté ces dernières années. Les syndicats revendiquent notamment un «rattrapage du pouvoir d'achat» des salaires,
une réelle revalorisation de la grille salariale, du minimum de pension et des pensions de réversion ainsi qu'un doublement de la prime de fin d'année. Par ailleurs,
FO a tenu à dénoncer le chantage des employeurs qui ont conditionné les augmentations salariales à l’acceptation des mesures portant sur la réforme
des retraites par les organisations syndicales. Deux dossiers distincts que la fédération refuse de lier.
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