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ARIS (Reuters)
- La semaine sociale sera marquée par une troisième grève en trois mois à la SNCF, pour protester contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.
A l'appel de la CGT (majoritaire) et de la CFE-CGC (cadres), cette grève de 24 heures jeudi se fera sur fond de division syndicale et s'annonce par conséquent de moindre ampleur. Elle vise à peser sur les négociations tripartites en cours entre direction, syndicats et représentants de l'Etat sur les modalités de la réforme des régimes de retraite. La grève, non reconductible, commencera mercredi à minuit et se terminera vendredi matin à 08h00. Un mouvement identique est prévu mercredi à la RATP, où la CGT, qui y est aussi majoritaire, entend de même peser sur les discussions. Les syndicats ont toutefois rendez-vous mardi avec la direction de la Régie autonome des transports parisiens et il n'est pas exclu que le préavis de grève soit levé. Après un arrêt de travail de 24 heures le 18 octobre et les récents neuf jours de grève jusqu'au 22 novembre, le trafic ferroviaire devrait être donc à nouveau perturbé en France. La présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, et le ministre du Travail, Xavier Bertrand, jugent qu'il s'agit d'une grève pour rien, qui n'a aucun sens alors que les négociations se poursuivent pour fixer les modalités de la réforme. Celle-ci prévoit notamment 40 ans de cotisation pour les cheminots contre 37,5 actuellement, une décote (pensions réduites en cas de carrière incomplète) et l'indexation des pensions sur les prix et non sur les salaires. Les négociations se déroulent dans cinq tables rondes, censées déboucher sur une réunion générale le 18 décembre. Les syndicalistes reconnaissent des avancées de la part de la direction de la SNCF mais dénoncent l'absence de propositions nouvelles des représentants de l'Etat sur les thèmes de la décote et de l'indexation des pensions sur les prix. "Des avancées non négligeables ont été obtenues. Pour autant, le compte n'y est pas. Des désaccords profonds subsistent sur le cadrage de la réforme", a estimé samedi la CGT-Cheminots dans un communiqué. La direction de la SNCF a fait état d'accords sur les modalités de décompte et de validation de la durée de cotisation, la validité des périodes d'apprentissage, l'amélioration des pensions de reversion, le minimum de pension. Les prochaines tables rondes sont programmées lundi et vendredi. Les huit syndicats représentés à la SNCF n'étaient pas parvenus à s'entendre vendredi sur une nouvelle action, certains comme FO prônant une grève reconductible, d'autres comme la CFDT s'opposant à la grève pendant les discussions avec la direction. Le principe d'une grève d'une journée mercredi avait d'abord été arrêté avant que les centrales ne changent d'avis. |
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