Force Ouvrière de Côte d'Or

Union Départementale des syndicats Force Ouvrière de Côte d'Or,2 rue Romain Rolland,Téléphone : 03 80 67 11 51, Fax : 03 80 67 01 10, E-mail : udfo21@force-ouvriere.fr, 21 000 DIJON

Les Cahiers de l'AFOC n°177 - 200108

Publié le 20 Janvier 2008 par UDFO21 in AFOC 21

undefined

> POUVOIR D'ACHAT ET LOGEMENT : 

 LA NOUVELLE LOI NE RÉSOUDRA PAS TOUT
Éditorial de Valérie Gervais, Secrétaire générale de l'AFOC

 

La loi sur le pouvoir d'achat, en cours de discussion au Parlement, comporte deux séries de mesures : la première vise à donner un coup de pouce aux revenus des salariés, grâce à un déblocage anticipé de la participation, au versement d'une prime'exceptionnelle de 1000 € aux entreprises de moins de 50 salariés, et au rachat de jours de RTT.

La seconde série de mesures concerne le logement et prévoit d'une part de plafonner à un mois de loyer le montant de dépôt de garantie et à indexer les loyers sur l'indice des prix à la consommation.

Certes, ces mesures sont de nature à accroître quelque peu le pouvoir d'achat des consommateurs-salariés-locataires. Mais il s'agit pour les premières de mesures ponctuelles qui ne peuvent en aucun cas se substituer à des mesures structurelles d'augmentations de salaires, indispensables à une hausse durable du pouvoir d'achat.

Le logement social, une priorité

Quant aux mesures sur le logement, elles bénéficieront certainement aux locataires en leur évitant de mobiliser des fonds inutilement et en limitant les hausses de loyers à l'inflation alors que le précédent indice de révision des loyers restait bien supérieur.

Toutefois, ces mesures seront d'une portée limitée au regard des enjeux. Alors que les catégories les plus fragiles* vont pouvoir commencer à bénéficier de la loi sur le Droit au Logement Opposable (DALO) dès 2008, le déficit de logements sociaux à cinq ans reste de l'ordre de 600 000 logements, même en intégrant les prévisions volontaristes du gouvernement.

La banalisation du livretA risque fort d'aggraver encore le contexte en déstabilisant le financement du logement social). Mieux vaudrait soutenir celui-ci par des mesures de solvabilisation des locataires et d'aides à la pierre, quitte à ce que le gouvernement se prive pour cela d'une partie de la contribution qu'il reçoit de la Caisse des Dépôts et Consignations. Des outils d'évaluation de la politique du logement social devraient en outre être développés, tant à l'usage des élus que des citoyens.

Valérie GERVAIS
Secrétaire Générale de l'AFOC

*Six catégories de bénéficiaires potentiels sont définies par la loi DALO r personnes sans logement, menacées d'expulsion sans relogement, hébergées temporairement, logées dans des locaux impropres à l'habitation, ménages ne disposant pas d'un logement décent ou trop petit avec enfants mineurs et ceux avec un enfant ou une personne à charge présentant "un handicap".
 
undefined
Commenter cet article