LE POUVOIR D'ACHAT
/// Secteur Retraites
Devy Bernard
Retraites régime général - Retraites complémentaire - Prévoyance sociale - UCR
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De qui se moque-t-on? Nous savons aujourd’hui que les derniers indices connus de la fin de l’année sont repartis à la hausse, justifiant un correctif que nous attendions. C’est pour cette raison que nous avions sollicité le ministre des Affaires sociales, Xavier Bertrand, afin qu’il réunisse, dans les meilleurs délais, la conférence tripartite prévue par la loi de 2003 afin de programmer une revalorisation substantielle des retraites et pensions.
Cette conférence s’est tenue le jeudi 20 décembre 2007, sous la présidence du ministre. Si celui-ci a reconnu qu’il faudra vraisemblablement aller au-delà de la revalorisation de 1,1%, initialement prévue pour 2008, si l’inflation est effectivement supérieure aux prévisions, il n’a pas pour autant annoncé une modification pour le 1er janvier 2008. Il semble bien que ce point précis sera traité à l’occasion du rendez-vous sur les retraites en 2008. D’où la déception des organisations syndicales présentes. On ne peut se satisfaire de promesses et de déclarations rassurantes sans un rappel concernant la question de la garantie du niveau des pensions et du niveau de vie des retraités qui doit rester un impératif.
Il est désormais urgent de disposer, à côté de l’indice des prix, des indices du pouvoir d’achat.
Si l’on s’attache à quelques références entre 2004 et 2006, l’évolution des pensions serait de 5,3% mais, dans le même temps, le SMIC a été revalorisé de plus de 13%. Les retraités vivent la situation de façon différente et sont très éloignés de cette bataille de chiffres qu’on nous assène pour nous prouver que le pouvoir d’achat des retraités est identique à celui des actifs et se serait globalement maintenu depuis 2003, année de référence. Qu’il s’agisse des produits alimentaires dont la valse des étiquettes n’arrête pas, du prix des loyers, du fioul qui a augmenté de plus de 30%, de l’énergie ou du renchérissement des complémentaires santé, chacun s’accorde à reconnaître qu’on est loin du compte.
Dans son discours de fin novembre, le Président de la République, évoquant la nécessité de redonner du pouvoir d’achat, n’aura pas eu un mot sur la situation des retraites.
Avec la revalorisation de 1,10% au 1er janvier, c’est 23 centimes d’euro de plus par jour pour les bénéficiaires du minimum vieillesse et c’est moins de 30 centimes d’euro pour la grande majorité des retraités du régime général. Alors, va-t-on laisser encore longtemps perdurer cette situation?
Force Ouvrière ne s’y résignera pas !!!
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