Pouvoir d’achat
«Nous ne sommes pas des hamburgers!».
C’est un ras-le-bol général qui s’est exprimé lundi dans les 17 restaurants McDonald's franchisés de Marseille et sa région. Les salariés de l’enseigne multinationale ont en effet répondu en
masse au mot d’ordre grève à l'appel des syndicats FO, CFDT, CFTC et CGT. De l’équipier au manager, tous dénoncent la dégradation continue de leurs
conditions de travail et le blocage de leurs salaires. Les débrayages, qui ont débuté à la mi-journée, devaient se poursuivre dans la soirée. Plusieurs restaurants ont dû rester portes close
faute de personnel.
«Nous exigeons une augmentation générale des salaires qui sont bloqués depuis 2 ans, un vrai 13e mois sans condition pour tout employé, une mutuelle pour tous les employés –
promise en 2002 mais dont on n'a jamais vu la couleur – et l’amélioration des conditions de travail, qui n’ont jamais été aussi dégradées tant la direction n’a eu de cesse de fractionner des
horaires, de multiplier les ouvertures 24h sur 24 de ses restaurants et de précariser le travail des salariés, via les temps partiel imposé et le travail de nuit sous-payé», a résumé Fabrice
Ribeiro, délégué central FO, organisation majoritaire dans l’ensemble des institutions du personnel de ces 17 restaurants qui emploient 1.200 salariés.
Outre la politique antisociale, cette entreprise sous franchise de la société Brescia-investissement se distingue aussi particulièrement par une chasse aux syndicats, faite de harcèlement, de
menaces de licenciement, d’entraves à la liberté de réunion et de pressions en tout genre», a ajouté Fabrice Ribeiro, qui réclame, avec l’ensemble de ses homologues, le «respect de la liberté
syndicale et des élus du personnel».
Sans doute surprise par l’ampleur du mouvement, la direction a convié en toute hâte les syndicats à une séance de négociations dans l'après-midi pour qu’ils précisent leurs
revendications. «Nous avons eu un échange et nous avons rappelé nos revendications. Nous attendons une réponse et des garanties pour mercredi matin. Une nouvelle action est d’ores déjà prévue
mercredi à midi et si les choses n'avancent pas, nous n'excluons pas une grève illimitée», a rapporté Fabrice Ribeiro avant d’indiquer que les salariés sont plus que jamais déterminés malgré leur
difficultés quotidiennes.
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