(La résolution sera diffusé par un article chaque jour)
FO affirme ainsi qu’il ne peut y avoir de rupture en faveur du progrès social sans rupture avec les politiques économiques fondées sur l’abaissement du coût du travail, tant au plan national, qu’au niveau européen et international.
Alors que les profits comme les pertes sur les marchés financiers atteignent des niveaux record, se chiffrant par centaines de milliards d’Euro, les salariés sont de plus en plus confrontés à la précarité. Le BIT (Bureau International du Travail) prévoit ainsi pour 2008 une hausse de 5 millions de chômeurs dans le monde, et estime que 5 personnes sur 10 ont un emploi très précaire et que 1,3 milliard de travailleurs (soit 43,5%) vivent toujours en dessous de la barre des 2 dollars par jour (soit 1,5 Euro).
Partout dans le monde la part des richesses (plus value) redistribuées aux salaires va en diminuant. L’OCDE elle-même reconnaît que le coût du travail a baissé dans la plupart des pays industrialisés au troisième trimestre 2007.
Cette situation démontre que la mondialisation de l’économie et des échanges s’effectue aujourd’hui au profit du capital, et le plus souvent du capital financier, au détriment des populations.
Le risque d’une récession dans les pays industrialisés, à commencer par les États-Unis, dont les effets n’épargneraient sans doute pas la plupart des pays du Sud, ne peut être exclu et aggraverait encore la situation des travailleurs.
C’est pourquoi, la CGT FO soutient l’exigence, vis-à-vis des gouvernements, dans le cadre des institutions internationales, de la mise en œuvre de politiques de soutien à la demande, s’appuyant sur l’augmentation des salaires et le renForcement de la protection sociale collective, accompagnées du financement des politiques d’annulation de la dette et d’aide au développement à destination des pays en développement.
La CGT FO réaffirme une fois de plus que ces politiques doivent impérativement aller de pair avec l’exigence du respect des normes internationales du travail. Le CCN condamne l’économie spéculative et exige la mise en place d’un contrôle et d’une réglementation des marchés financiers.
EUROPE
Le CCN de la CGT FO considère que, par son contenu comme par la procédure accélérée pour sa ratification, le projet de traité de Lisbonne, signé le 13 décembre au niveau européen, qui implique une nouvelle modification de la Constitution française, ne répond pas aux questions posées sur les modalités de la construction européenne lors du référendum du 29 mai 2005 qui a conduit au rejet du projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe.
Si le projet de traité de Lisbonne abandonne toute référence formelle à une procédure de type « constitutionnelle » au niveau européen, il maintient en effet en l’état les traités en vigueur sur les aspects économiques, monétaires et budgétaires.
Le CCN de la CGT FO réaffirme que la dimension sociale de la construction européenne est aujourd’hui une urgence. Une remise en cause des traités existants est indispensable, à commencer par les articles donnant la priorité à la concurrence (principe de la concurrence libre, interdiction des aides publiques), définissant les contraintes budgétaires (Pacte de stabilité et de croissance) et le rôle et l’indépendance de la BCE (Banque Centrale Européenne).
Celle-ci est indispensable à une mise en œuvre effective de la notion de service public et à la préservation des régimes de protection sociale, à la capacité, tant au niveau des États que de façon coordonnée et solidaire au niveau européen, de mise en œuvre de politiques économiques et industrielles favorisant la croissance, l’emploi, le progrès social.
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