J’ai confirmé que la multiplication des dossiers et annonces n’était pas un gage d’efficacité, que le risque d’embouteillage ou de thrombose était réel.
Nombreux sont celles et ceux qui ne s’y retrouvent plus, sauf quand ils font le constat de leurs situations réelles, par exemple sur le pouvoir d’achat.
J’ai confirmé que des réformes étaient nécessaires (ne pas en faire serait considérer que la situation économique et sociale est satisfaisante), mais que tout dépendait des thèmes et contenus des réformes.
On retrouve ici toujours le même enjeu: réforme ou contre-réforme?
J’ai insisté sur la question du pouvoir d’achat des salaires et retraites dans le public comme dans le privé. Dans le premier cas, les propositions gouvernementales étaient insuffisantes (+0,8% en 2008 avec une inflation sous-estimée à 1,6%). Pour le privé, j’ai notamment rappelé que nous revendiquons une augmentation du SMIC et une mise en place effective de la prime transport, qui finit par être l’Arlésienne.
Soulignons que l’inflation s’élève, sur un an (janvier 2007 à janvier 2008), à 2,8% et qu’elle devrait encore monter, ce qui ne rend que plus urgente la satisfaction des revendications salariales.
Sur un autre point, je lui ai exposé nos analyses sur la représentativité syndicale, ce que j’appelle le «bal des hypocrites».
Enfin, entre autres sujets, je lui ai exposé les analyses et revendications de Force Ouvrière s’agissant des retraites, notamment sur la durée de cotisation, le niveau des retraites et pensions, la pénibilité.
Je lui ai confirmé en particulier que Force Ouvrière n’acceptait pas et n’accepterait pas le passage à 41 années de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein et que c’était un dossier lourd et conflictuel. Je lui ai également indiqué que nous ferions des propositions en matière de financement, dont certaines supposent effectivement une réorientation de la politique économique.
Traiter la question des retraites sans poser la question de la répartition des richesses n’est pas acceptable.
Nous rendrons publiques nos positions, le 27 février. Nous avons pris contact avec les autres confédérations pour essayer de dégager une plate-forme revendicative commune.
C’est ainsi, et pas autrement, que nous pourrons mobiliser efficacement.
Comme l’a rappelé notre CCN, Force Ouvrière est déterminée et n’exclut aucun mode d’action.
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