Force Ouvrière de Côte d'Or

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RETRAITES: UN MINIMUM AU MAXIMUM ! - 110308

Publié le 11 Mars 2008 par UDFO21 in FO Retraites

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 Questions de bon sens  
> Article de Gérard Mazuir, Secrétaire confédéral, paru dans FO Hebdo n°2840

 

Les prix à la consommation s’envolent à un rythme soutenu, avoisinant 2,8% sur un an. Les industriels évoquent la hausse des prix des matières premières, les producteurs celle des semences et des aliments pour le bétail, les grands distributeurs leurs difficultés à négocier le prix de vente des produits. Le gouvernement feint de se préoccuper de ce phénomène en mettant en avant les marges arrière des grandes enseignes, sans oser créer un véritable contrôle des prix: chaque hypermarché, comme à l’accoutumée, se prétend la marque la moins chère, les organismes de crédit investissent opportunément dans une pernicieuse publicité tentante. La perte de pouvoir d’achat des salariés et des retraités est réelle et quotidienne pour se nourrir, pour se loger et pour se soigner. La chère concurrence ultralibérale montre son inefficacité, les riches s’enrichissent, les pauvres s’appauvrissent. Tout cela était prévisible, comme la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière l’a maintes et maintes fois démontré et sans cesse répété: la politique économique est dans la continuité d’une économie libérale qui met en péril les acquis sociaux, qui ne présage rien de positif pour l’avenir des jeunes et qui augmente les inégalités sociales. C’est dans ce contexte que les retraités ont manifesté par milliers pour obtenir une hausse immédiate du montant de leur bulletin de pension. Leur retraite a été augmentée automatiquement de 1,1% au 1er janvier 2008, en application de la loi scélérate de réforme des retraites de 2003, loi Notat-Raffarin et accessoirement Fillon. Pourtant, des chiffres concordants révèlent que le revenu moyen des 13,5 millions de retraités s’élève à 1.512 euros mensuels, régime complémentaire inclus. Ils permettent aussi de constater qu’un salarié sur deux cesse son activité avec le minimum contributif, soit moins de 600 euros par mois auxquels il faut ajouter 150 euros de complémentaire pour une carrière complète. Six cent mille personnes qui ont peu ou pas travaillé perçoivent quant à elles le minimum vieillesse, à hauteur de 628,11 euros mensuels pour une personne seule. C’est dire que l’augmentation du début de l’année leur apporte honteusement 23 centimes d’euro par jour, soit la valeur de la moitié d’un timbre-poste. Pendant ce laps de temps, le président de la République décrète 200 euros par an, comme à-valoir sur l’engagement du chef du gouvernement d’augmenter ces minima sociaux de 25% d’ici à 2012: une véritable aumône préélectorale. C’est désespérant, d’autant qu’une société qui s’occupe mal de sa jeunesse et qui ne crée pas non plus les conditions d’une protection sociale digne pour ses vieux travailleurs n’a non seulement pas de devenir, mais porte en elle tous les ingrédients de la révolte.
 

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