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Avant, on était Peugeot. En 2000, l’entreprise a été rachetée par une firme japonaise, Koyo. Peugeot préférait se séparer de ses équipementiers. Ça fait jouer la concurrence et ça coûte moins cher. Après, Koyo a fusionné avec Toyoda, une filiale de Toyota. De cette fusion est née JTEKT.
Nous sommes 1.200 salariés sur deux sites en Côte-d’Or, Chevigny et Dijon. Dans notre usine, heureusement, on passe à côté des problèmes d’emploi. On a des embauches régulières, mais on reste avec un fort contingent d’intérimaires, autour de 200.
Notre problème principal, dans la métallurgie et dans l’automobile en particulier, c’est le salaire. Les négociations annuelles obligatoires se déroulent assez bien, mais les problèmes économiques dans l’entreprise se posent. Pendant quatre ans, on a tourné à perte. Mais en décembre dernier, on a obtenu 2,2% d’augmentation générale pour les ouvriers et 1,7% pour les ETAM [employés, techniciens et agents de maîtrise, NDLR]. La CFE-CGC a réclamé plus d’augmentations individuelles pour les ETAM, mais notre optique, à FO, c’est d’obtenir un maximum d’augmentations générales. La direction était partie sur 1,8% et nous, on était partis sur 3,5%.
Dans la négociation, on a obtenu la lancée des «pesées de postes». Il s’agit d’assurer la mise à niveau des salariés en fonction du travail qu’ils font réellement. Par exemple, un salarié qui vient d’être affecté comme conducteur peut avoir un meilleur coefficient, avec une meilleure paye.
Autre difficulté pour les rémunérations, la direction impose un minimum et un maximum pour l’intéressement. FO demande le même intéressement pour tous. Depuis quelques années, on a réduit l’écart entre le mini et le maxi. Il est passé de 50% à 20%. On maintient la pression.
En moyenne, nous sommes 180 adhérents à la section FO. Deux fois par an, on fait des réunions de collecteurs de timbres, ce qui permet d’échanger des informations, des points de vue, et de bien connaître l’état d’esprit dans l’usine, surtout que, toutes les trois semaines, on se réunit avec tous les délégués du personnel et les élus au comité d’entreprise. Notre objectif, c’est de défendre les salariés sans mettre en péril l’entreprise. Notre position est bien comprise. Nous avons obtenu 60% des voix du collège ouvriers aux dernières élections professionnelles.
/// Secteur Formation syndicale
Valladon René
Formation des militants - Développement - Jeunes - Économie sociale - Commissions de délimitation et des conflits
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