Pour les syndicats, il s’agit d’obtenir une hausse générale des salaires dans le cadre de négociation en cours alors que la direction de l’enseigne n’a
proposé jusqu’ici que de monnayer les RTT.
Un nouvel appel à la grève a été lancé lundi dans les FNAC pour exiger une des «augmentations collectives de salaires». Après les débrayages de la semaine
dernière en province(voir notre article du
mercredi 12 mars 2008), les personnels de l’enseigne de distribution sont appelés à cesser le travail
demain en région parisienne et samedi en province afin de peser sur les négociations salariales en cours. Lesquelles négociations ont très mal commencé, selon les syndicats, FO, CFDT, CGT, CFTC
et autonomes, à l’origine de cet appel à la mobilisation.
«La direction générale a ouvert les négociations annuelles sur les salaires par une véritable déclaration de guerre contre les salariés de la FNAC : elle voudrait franchir un nouveau cap dans la
remise en cause de nos acquis, et pas des moindres: nos RTT !», tonne un communiqué commun. À défaut de discuter d’une hausse générale des salaires, l’employeur a proposé aux salariés de racheter
leurs RTT. Mais, pour les syndicats, il n’est pas question d’accepter d’entériner une telle «mesure de régression sociale sans précédent». Et leur communiqué de signifier clairement au patron de
l’enseigne que «les RTT ne sont pas des marchandises, elles ne sont pas à vendre!».
C’est donc pour faire pression sur les séances de négociation prévues jeudi pour la région parisienne, et vendredi pour la province que les syndicats ont appelé les salariés à cesser le travail
avec ce mot d’ordre : «ce ne sont pas nos RTT qui doivent alimenter notre pouvoir d’achat, Ce sont nos salaires!». Le groupe PPR, maison-mère de la FNAC, en a les moyens puisqu’il vient
d’annoncer un bénéfice net de 922 millions d'euros en 2007 (+34,6% par rapport à 2006). Et au titre de cet exercice, il prévoit de verser un dividende de 3,45 euros (+15% supérieur à 2006). Les
salariés aimeraient être logés à la même enseigne que les actionnaires.
Commenter cet article