Force Ouvrière de Côte d'Or

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Représentativité syndicale - 140408

Publié le 14 Avril 2008 par UDFO21 in AFOC 21

LA VÉRITÉ SUR L'ACCORD

 L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR COMMUNIQUE :


Jugez par vous-mêmes. En lisant le texte de la déclaration commune mise au point dans la nuit de mercredi par le MEDEF, la CGT et la CFDT, vous comprendrez pourquoi il n'apporte aucune avancée sociale et organise même un recul dans plusiseurs domaines.

Comme éclairage, nous publions également la déclaration prononcée par René Valladon, secrétaire confédéral de FO à l'issue de la négociation, jeudi matin.

«Pour Force Ouvrière, l'objet de toute négociation collective est de contribuer à l'amélioration des droits des salariés.

Force est de constater que, dans le cas présent, aucun droit nouveau ne ressort de cette négociation. Au contraire, certains droits ont été remis en cause, comme la liberté de désigner un délégué syndical, la liberté de négocier.

Ceux qui pensaient que cette discussion déboucherait sur de nouvelles possibilités d'implantation en seront marris.

La délégation FO ne peut que confirmer, à l'issue de cette discussion les observations qu'elle avait déjà formulées.

a) sur la méthode employée:

L'absence de discussions préalables, qui auraient permis d'approfondir certains points, a rendu la négociation confuse et approximative.

De plus, le délai imposé par le gouvernement et accepté par certains a accentué ces difficultés.

b) sur la nature du texte :

Alors que l'objet même de la négociation et la demande exprimée par le gouvernement aurait mérité que soient clairement séparés ce qui ressortait de la responsabilité des partenaires sociaux de ce qui était du rôle des pouvoirs publics, comme Force Ouvrière l'a proposé dès le début avec par exemple d'un côté un accord interprofessionnel et de l'autre une déclaration commune adressée aux pouvoirs publics, la forme retenue a permis au MEDEF de concéder une démarche aboutissant à un mode de conclusion majoritaire (majorité relative) en échange d'un recul des droits syndicaux et des droits des salariés liés aux 35 heures.

La pirouette finale transformant cet accord interprofessionnel en déclaration commune remet d'ailleurs en cause la loyauté de la négociation.

c) Sur le choix de la mesure d'audience : la décision de retenir une addition incertaine des résultats d'élections entraînera une grande fragilité des résultats puisque seul un nombre minoritaire de branches sera retenu. La rédaction actuelle des dispositions finales en est l'aveu.

d) sur la situation des salariés : si la fermeté de certaines organisations syndicales n'a pas permis au patronat d'introduire dans ce texte la disparition du principe de faveur, force est de constater que ce texte ne contribue à créer aucun droit nouveau et permet de déroger aux protections offertes par les accords de branche sur les 35 heures,

e) sur le développement syndical : Les dispositions du texte entraînent de fait l'apparition de 3 types de délégués syndicaux :

- ceux qui n'ont pas le droit de négocier et qui perdront toute protection notamment contre le licenciement si leur liste n'atteint pas 10%

- ceux qui pourraient négocier mais pas signer

- ceux qui pourraient signer

Enfin toutes les dispositions censées favoriser le développement syndical sont renvoyées sine die à un groupe de travail.

Naturellement ce sont les instances Confédérales qui se prononceront la semaine prochaine...»

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