Force Ouvrière de Côte d'Or

Union Départementale des syndicats Force Ouvrière de Côte d'Or,2 rue Romain Rolland,Téléphone : 03 80 67 11 51, Fax : 03 80 67 01 10, E-mail : udfo21@force-ouvriere.fr, 21 000 DIJON

LA « FAILLITE » LIBÉRALE - 240408

Publié le 24 Avril 2008 par UDFO21 in AFOC 21

L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR COMMUNIQUE :
 

La mise en oeuvre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) peut s’analyser comme un véritable plan social à l’échelle de l’ensemble, non seulement de la fonction publique et du secteur public, mais bien de toute la dépense sociale, Sécurité sociale incluse.

Depuis que le Président de la République a affirmé que les caisses de l’Etat étaient vides, et après que son Premier ministre ait déclaré, en Corse, qu’il était à la tête «d’un Etat en faillite», le gouvernement essaie d’établir un climat auxiogène visant à justifier ce qui est bel et bien une politique d’austérité sociale et républicaine.

Or, depuis, précisément, le «tournant de la rigueur» pris en 1983, il s’avère que la part des dépenses publiques est pratiquement restée inchangée (53% du PIB). Les dépenses de l’Etat ont baissé, celles des régimes et collectivités locales ont augmenté, mais le niveau reste le même. Mais les gouvernements successifs ont drastiquement taillé dans les recettes publiques et abaissé le rendement de l’impôt et des cotisations sociales. Le plan TEPA n’est ainsi que le dernier avatar de cette tendance, et pas le moindre, avec un gaspillage de près de 13 milliards d’euros de l’argent public. Qui vide les caisses? Qui met l’Etat en faillite?

Il s’agit bien de choix politiques et économiques en faveur d’une catégorie sociale au détriment d’une autre, d’un choix de partage des richesses vers les plus riches. Bref, c’est Robin des Bois à l’envers!

FO exige depuis longtemps une véritable réforme fiscale et sociale, encore plus urgente du fait de la situation des retraites.

Or, quelques mois après la loi TEPA et le «paquet fiscal», le gouvernement annonce, avec la révision générale des politiques publiques, une rupture sociale et républicaine.

Il s’agit, à quelques semaines de la présidence française de l’Union européenne, d’afficher un profil européen exemplaire. Mais cette allégeance à la doctrine «de-la-dettepublique- écrasante-qu’il-faut- absolument- résorber» aboutit à une politique de gribouille: on donne d’une main (surtout aux plus riches) et on reprend de l’autre (surtout aux salariés). Il faut, par exemple, savoir que la France est un des pays où le poids de l’impôt sur le revenu (l’impôt le plus juste) est le plus faible.

Il est temps de réagir.La France n’est pas en faillite. Elle s’appuie sur ses services publics, son réseau routier, ferroviaire, aérien, hertzien et satellitaire, son système de santé, de formation, ses entreprises publiques, etc… Et sur des salariés bien formés et parmi les plus productifs au monde. Est-ce que cela compterait pour rien?

Ce qui est en faillite, c’est le dogme du libéralisme tout-puissant, des marchés financiers, de la bulle internet, de la bulle immobilière et des subprimes. Et ce qui est en jeu, c’est une question de courage politique et de volonté de réorienter la richesse vers les producteurs, tant il vrai «qu’il n’est de richesses que d’hommes».

Commenter cet article