1er Mai 2008 Grand MEETING public |
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L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR COMMUNIQUE :
(Texte lu par Odile)
Depuis des mois, appliquant consciencieusement les directives de Bruxelles, le gouvernement multiplie les remises en cause des droits ouvriers, il sape consciencieusement l’édifice Républicain :
Fin des régimes spéciaux de retraite avant de donner un nouveau tour de vis à l’ensemble des retraites, limitation du droit de grève dans les transports avant de l’étendre à l’Éducation Nationale et plus ensuite, loi de privatisation des universités, recodification du code du travail qui ne s’est pas faite à droit constant, fusion ANPE-UNEDIC, réforme de la carte judiciaire (suppression des prud’hommes de Beaune), ouverture de certains magasins le dimanche, blocage des salaires et des retraites, franchises médicales préalable à la destruction de la Sécurité Sociale solidaire et égalitaire, privatisation des service publics et démantèlement généralisé de la Fonction Publique Républicaine, suppressions massives de postes, licenciements dans le privé et bientôt dans le public,…
Dans un communiqué, la BCE (Banque Centrale Européenne) est plus que nette :
«le conseil des gouverneurs suit avec une attention particulière les négociations salariales dans la zone euro. Il conviendrait d'éviter tout mécanisme d'indexation des salaires minimaux sur l'indice des prix à la consommation»…
«En ce qui concerne les politiques budgétaires, un relâchement discrétionnaire des finances publiques dans les pays de l'UE doit être évité. Des pays présentant des déséquilibres budgétaires sont invités instamment à réaliser de nouveaux progrès en matière d'assainissement, conformément aux exigences du pacte de stabilité et de croissance».
Le Président de la République a présenté son agenda social aux organisations syndicales : Tout doit être terminé avant l’été. Le gouvernement entend imposer une véritable régression sociale en s’attaquant à l’ensemble des droits acquis, en poursuivant et en amplifiant ses contre réformes et ses attaques contre la classe ouvrière et la République.
Revendiquer serait devenu impossible.
Malgré la propagande de tous les bien-pensants, nous continuons à affirmer que les contre-réformes successives des retraites ne sont en rien une fatalité économique, mais bien les conséquences d’un choix politique.
Les chiffres publiés par la confédération FO montrent, qu’il est possible de «bloquer les compteurs à 40 années de cotisations», pour revenir aux 37,5.
La résolution du congrès confédéral de Lille (juin 2007) mandate la CGTFO :
« Pour le Congrès, le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer la règle et toutes les mesures en faveur de l'emploi des seniors ne peuvent relever que du seul volontariat même si tout doit être mis en œuvre afin de permettre aux salariés de poursuivre leur activité jusqu'à ce qu'ils puissent justifier du taux plein.
Bruxelles et le gouvernement prétendent imposer de nouvelles mesures inadmissibles concernant les retraites. Pour Force Ouvrière, l'objectif d'un retour aux 37,5 ans de cotisations pour tous, public-privé, demeure la revendication pour l'obtention :
- d'une retraite à taux plein,
- - de l'indexation des pensions sur les salaires,
- - et du retour au calcul sur les dix meilleures années pour les salariés du secteur privé,
- - du maintien du calcul sur le traitement indiciaire brut des six derniers mois pour le secteur public.
Dans l'immédiat, le Congrès rappelle qu'il est inenvisageable et inacceptable de prolonger la durée d'assurance au-delà de 160 trimestres et mandate la Confédération afin qu'elle exige du Gouvernement l'abrogation de cette mesure inscrite dans la réforme de 2003. ».
Revenir à 37,5 , ou seulement bloquer les compteurs à 40, ils nous répondent en choeur :
« C’est impossible ! D’ailleurs nos voisins européens ont déjà fait les réformes indispensables ! »
- Maintenir la Fonction Publique Républicaine : « C’est impossible ! Il y a les déficits ».
- Défendre le Code du Travail : « C’est impossible ! Il y a la mondialisation nous devons être plus flexibles ».
- Préserver de la Sécurité Sociale : « C’est impossible ! Il en va de la compétitivité des entreprises ».
- Augmenter les salaires et les retraites : « C’est impossible ! Bruxelles ne veut pas ».
- Arrêter la privatisation du Service Public : « C’est impossible ! La concurrence doit être libre et non faussée ».
- Avoir des syndicats qui défendent les salariés : « C’est impossible ! Et en plus c’est ringard ».
Que faire ?
Pour Force Ouvrière, 60 ans après sa création et un peu plus d’un siècle après la Charte d’Amiens, il est vital de combattre vigoureusement tous les projets liberticides dont l’objectif serait, d’une manière ou d’une autre, de remettre en cause la liberté et l’indépendance des syndicats. Entre le principe de subsidiarité et la démocratie de délégation, il n’y a pas de compromis possible.
Pour défendre la liberté contre l’asservissement nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre. Mais dans ce combat nous ne sommes pas si isolés, car nombreux sont les militants, et plus largement les travailleurs, qui n’acceptent pas que les confédérations deviennent de simples instruments aux mains de l’appareil d’État.
Salaires, sécurité sociale, retraites, fonction publique, les dossiers lourds s’accumulent.
De 1982 à 2008, 10 points de PIB sont passés des salaires au capital :
Entre 1982 et 2006, la part des salaires dans la valeur ajoutée est passée en France de 66,5% à 57,2%, soit un recul de 9,3 points. Dans le reste de l’Union européenne, un mouvement similaire s’est opéré.
C’est toute la politique de rigueur commencée en juin 1982 qui est aujourd’hui rejetée par les salariés, qu’ils soient jeunes ou anciens, actifs, chômeurs ou retraités, du privé ou du public.
Notre mission, c'est de mettre en oeuvre nos résolutions revendicatives, de dégager le chemin par où la classe ouvrière s'engouffrera pour gagner les augmentations de salaires, retraites, pensions et minima sociaux, le retour aux 37,5 qui passe par le blocage du compteur à 40, le rétablissement du service public républicain etc.!
1982 - 2008 : 26 ans de rigueur, c’est long, très long. Pour éviter la catastrophe qui s’annonce, il est grand temps d’en finir ! Alors, 60 ans après la création de la CGTFO, 40 ans après la grève générale de mai 1968 :
« Soyons réalistes, demandons l’impossible ! »
Pour la paix, le pain, la liberté : Vive le 1er mai, journée internationale de lutte et de revendication des travailleurs !
Vive la CGTFO ! Vive l’UD FO de Côte d’Or !
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