UNEDIC
Le gouvernement veut durcir les conditions d’indemnisations en établissant lui-même de nouvelles règles restrictives: l’«offre raisonnable d’emploi»
remplacera l'offre «valable».
Comme tous les trois ans, l’assurance-chômage repasse sur la table de négociation avec une nouvelle fois de grandes chances de subir une autre
amputation de ses indemnisations. Mardi, à Bercy, se sont donc retrouvés pour lancer ces négociations syndicats (FO, CGT, CFTC, CFDT et CFE-CGC), patronat et gouvernement. Ce dernier est apparu
bien décidé à imposer ses règles dans la gestion de cet organisme paritaire et privé que constitue toujours l'UNEDIC (Union pour l'emploi dans l'industrie et le commerce, organisme privé,
association loi 1901). Certes, plus pour longtemps, car la veille même avait été désigné celui qui présidera au mariage de la carpe publique et du lapin privé: le nouveau président de l’instance
chargée de mettre en œuvre la fusion de l'ANPE avec l'UNEDIC, effective l’an prochain.
Dès le coup d’envoi de ces réunions sur l'évolution du régime d'assurance-chômage, le gouvernement a misé sur l’ORE, offre raisonnable d’emploi, qui succède à l’OVE (offre valable d’emploi). Ce projet pourrait permettre de réduire ou suspendre les indemnisations de tout chômeur qui ne donnerait pas suite, à deux reprises, à des offres d'emploi de l'ANPE. Le système serait progressivement plus sévère par paliers (3, 6, 12 mois). Dès le 4e mois, le chômeur devra accepter un emploi même s’il ne représente plus que 95% du salaire antérieur. Au-delà de six mois, même s’il ne constitue plus que de 80% et en outre même s’il nécessite un aller-retour de 60 km par jour ou de 2 heures de transport en commun. Au bout d’un an ce sera tout emploi dans sa qualification, pourvu que le salaire dépasse l'allocation reçue. Il n’a pas encore été défini si une offre en CDD ou en intérim (les trois quarts des propositions actuellement) sera considérée comme «raisonnable» (ex-valable).
«Si un emploi dit valable, c’est un CDD de trois mois, c’est exclu pour nous», avait prévenu la veille le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. Ce projet avait déjà été annoncé dans ses grandes lignes par le chef de l’Etat lors de son interview télévisée du 24 avril et FO l’avait jugé «inacceptable», la CFDT «stupide». Logiquement, les règles de l’indemnisation, financée par les cotisations salariales et patronales, sont définies par ceux qui s’en acquittent. Pour Stéphane Lardy, secrétaire confédéral chargé de la formation, à l’emploi et au chômage de FO, «il faut que le gouvernement nous laisse négocier sur toutes les questions, y compris l'offre valable d'emploi même si c'est un sujet compliqué», rappelant qu'une négociation était prévue avec le patronat, à une date dépendant du MEDEF. Pour Annie Thomas, la vice-présidente CFDT de l'assurance-chômage, «la loi doit seulement fixer un grand cadre», sinon, «c'est une aubaine pour les patrons qui pourront embaucher pour un demi-salaire». «Un dumping social» selon la CGT. En somme, une mine d’ORE… pour les employeurs.
Dès le coup d’envoi de ces réunions sur l'évolution du régime d'assurance-chômage, le gouvernement a misé sur l’ORE, offre raisonnable d’emploi, qui succède à l’OVE (offre valable d’emploi). Ce projet pourrait permettre de réduire ou suspendre les indemnisations de tout chômeur qui ne donnerait pas suite, à deux reprises, à des offres d'emploi de l'ANPE. Le système serait progressivement plus sévère par paliers (3, 6, 12 mois). Dès le 4e mois, le chômeur devra accepter un emploi même s’il ne représente plus que 95% du salaire antérieur. Au-delà de six mois, même s’il ne constitue plus que de 80% et en outre même s’il nécessite un aller-retour de 60 km par jour ou de 2 heures de transport en commun. Au bout d’un an ce sera tout emploi dans sa qualification, pourvu que le salaire dépasse l'allocation reçue. Il n’a pas encore été défini si une offre en CDD ou en intérim (les trois quarts des propositions actuellement) sera considérée comme «raisonnable» (ex-valable).
«Si un emploi dit valable, c’est un CDD de trois mois, c’est exclu pour nous», avait prévenu la veille le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. Ce projet avait déjà été annoncé dans ses grandes lignes par le chef de l’Etat lors de son interview télévisée du 24 avril et FO l’avait jugé «inacceptable», la CFDT «stupide». Logiquement, les règles de l’indemnisation, financée par les cotisations salariales et patronales, sont définies par ceux qui s’en acquittent. Pour Stéphane Lardy, secrétaire confédéral chargé de la formation, à l’emploi et au chômage de FO, «il faut que le gouvernement nous laisse négocier sur toutes les questions, y compris l'offre valable d'emploi même si c'est un sujet compliqué», rappelant qu'une négociation était prévue avec le patronat, à une date dépendant du MEDEF. Pour Annie Thomas, la vice-présidente CFDT de l'assurance-chômage, «la loi doit seulement fixer un grand cadre», sinon, «c'est une aubaine pour les patrons qui pourront embaucher pour un demi-salaire». «Un dumping social» selon la CGT. En somme, une mine d’ORE… pour les employeurs.
Commenter cet article