Force Ouvrière de Côte d'Or

Union Départementale des syndicats Force Ouvrière de Côte d'Or,2 rue Romain Rolland,Téléphone : 03 80 67 11 51, Fax : 03 80 67 01 10, E-mail : udfo21@force-ouvriere.fr, 21 000 DIJON

LES CHEMINOTS SE MOBILISENT POUR LA DÉFENSE DU FRET - 120608

Publié le 12 Juin 2008 par UDFO21 in AFOC 21

L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE
DE COTE D'OR COMMUNIQUE :


SNCF


 


Les agents en grève depuis lundi à l’appel de FO, CGT et SUD décideront aujourd’hui des suites du mouvement. Les syndicats, qui dénoncent le projet de restructuration de la branche transport de marchandises, attendent des signes de la direction.

 
La plupart des cheminots en grève depuis lundi soir doivent se prononcer aujourd’hui sur la reconduction du mouvement lancé par trois de leurs syndicats (FO, CGT, SUD) pour s’opposer au nouveau projet de restructuration du fret (transport de marchandise).

Alors que les préavis de grève illimitée ne couvrent que le service Fret SNCF (agents du Fret, agents de conduite et d’exploitation), soit environ un cheminot sur quatre, les syndicats ont fait état pour la journée de mardi d’un taux de grévistes de plus 30%. Selon FO, « 35% des agents de conduite» et «25% des agents sédentaires» concernés par l’objet du préavis se sont mobilisés depuis lundi soir. La fédération des cheminots répondait du même coup au «risible affichage du taux de grévistes "officiel" et global de la direction de la SNCF» qui a estimé le taux de gréviste à 6,5% mardi… en se basant sur l’effectif total de l’entreprise. On «n'a pas invité l'ensemble des personnels SNCF à la grève (...), donc ça n'est pas juste d'annoncer un taux de participation de 6,5% qui est calculé sur l'ensemble des personnels», a précisé également la CGT. Pour s’en convaincre, il suffit de se reporter à l’état du trafic communiqué par la direction et qui a oscillé mardi entre 50% et 70%, selon les lignes et les régions.

Pour FO, «cette forte mobilisation prouve la détermination des cheminots à la préservation de leurs conditions de travail et à leur attachement au maintien de l’unicité de l’entreprise publique». Elle vise à s’opposer à une énième réorganisation industrielle du fret et ses conséquences sociales sur le personnel de l’entreprise. Les projets de la SNCF prévoient de remettre en cause la réglementation du travail des cheminots (35 heures, amplitude horaire, conduite de nuit, repos...) et une nouvelle saignée dans les effectifs de la branche fret qui emploie actuellement 20.000 personnes. Environ 6.000 emplois pourraient être supprimés d'ici fin 2010 et s’ajouteraient alors aux 8.000 autres suppressions d’emplois décidées depuis 2004.

Selon les syndicats, alors qu’elle est responsable de la dégradation de la situation du fret après avoir abandonné des trafics aux opérateurs privés de fret, la direction veut faire payer les cheminots. Avec ce projet de démantèlement de l'entreprise intégrée et au nom de la concurrence, on va sacrifier la sécurité des agents et des usagers du rail, s’inquiètent-ils.

FO cheminots a espéré hier que le message envoyé sera entendu par la «direction qui comme tous les cheminots, n’a aucun intérêt à voir la situation sociale empirer» à la SNCF. «Tout ce que l'on souhaite, c'est être reçus rapidement (…) pour de véritables négociations», a déclaré son secrétaire général Eric Falempin.


Commenter cet article