Force Ouvrière de Côte d'Or

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AUTOUR DU TOUR - 190608

Publié le 19 Juin 2008 par UDFO21 in AFOC 21

L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR COMMUNIQUE :

Force Ouvrière Hebdomadaire spécial Tour de France

 



 
Comme chaque année, le Tour de France va prendre son essor sur les routes. La compétition reste toujours aussi populaire malgré les difficultés traversées ces dernières années du fait du dopage de certains coureurs. En sport, la loyauté des concurrents est indispensable à l’intérêt de la compétition, même si, fondamentalement, cela reste aussi un jeu. Pour autant, les autorités sportives ont encore du pain sur la planche dans le combat contre les tricheurs. De ce point de vue, les organisateurs du Tour de France ont fait un gros travail, sachant même tenir tête aux instances internationales du cyclisme. On peut ainsi penser aujourd’hui que le cyclisme est un des sports les plus contrôlés. De fait, aucune société ne peut correctement exister sans règles et contrôle de ces règles.

Dans le domaine social, on pourrait tenter un parallèle avec les institutions européennes qui mettent en avant, depuis l’origine, le «principe de la concurrence libre et non faussée». Malheureusement, on fait le constat régulièrement que la libre concurrence se fait au détriment des plus faibles, à savoir les salariés. Ainsi, une entreprise lettone, qui voulait travailler en Suède, a-t-elle refusé d’appliquer la convention collective à ses employés lettons. Les syndicats suédois ne s’opposaient pas, par principe, à la venue des travailleurs lettons, mais demandaient qu’ils bénéficient des mêmes droits. Ils ont donc organisé le blocus de l’entreprise Laval, qui se dope aux bas salaires et aux conditions de travail déplorables.

La Cour européenne de justice a donné raison à l’entreprise contre les syndicats, en contradiction avec la loi suédoise qui protège les conventions collectives.

Pour l’Europe, c’est donc: vive le dumping social! D’autres cas du même genre ont amené les syndicalistes de différents pays à protester au nom de la convention 94 de l’Organisation internationale du travail, qui interdit précisément ce genre de pratiques.

La mondialisation, dont on nous rebat les oreilles, se traduit par des remises en cause incessantes du droit du travail et des garanties collectives. Si l’Europe continue à tirer les niveaux vers le bas et non vers le haut, c’est tout le peloton européen qui est mis en danger. À généraliser ce «dopage» au nom de la libre concurrence, on érige la tricherie en principe moral et ce serait évidemment inacceptable. La compétition pourquoi pas, mais avec des règles claires et pas au détriment de la santé des travailleurs!

Bonnes vacances.


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