Force Ouvrière de Côte d'Or

Union Départementale des syndicats Force Ouvrière de Côte d'Or,2 rue Romain Rolland,Téléphone : 03 80 67 11 51, Fax : 03 80 67 01 10, E-mail : udfo21@force-ouvriere.fr, 21 000 DIJON

LE POUVOIR D’ACHAT A PERDU 0,4 POINT EN UN AN - 230608

Publié le 23 Juin 2008 par UDFO21 in AFOC 21

L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR COMMUNIQUE :



Salaires

 

  

Selon la DARES (ministère du Travail) et l’INSEE, l’inflation a rogné toutes les (faibles) augmentations des rémunérations de 2007. Et la situation va encore s’aggraver en 2008.

 
La baisse du pouvoir d’achat des salaires n’est pas une question de ressenti mais bel et bien une réalité. La dégradation du pouvoir d’achat a été en effet confirmée officiellement vendredi par la direction des études statistique du ministère de l’emploi (DARES) et par l’INSEE. Si le salaire mensuel de base (SMB) a augmenté de 2,7% sur un an, son évolution a été inférieure à la hausse des prix (+3,1% en un an), note la DARES. Cette perte de pouvoir d'achat est plus importante encore pour les salariés travaillant dans le tertiaire (-0,5 point).

D’aucuns rétorqueront que le salaire mensuel de base ne correspond qu’à la rémunération de base, c’est-à-dire hors primes et sans les heures supplémentaires. Sauf que l’évolution du salaire moyen par tête (SMPT), qui reflète le niveau de la masse salariale avec ces gratifications, n’est pas mieux orientée. Selon l’INSEE, «du fait de la poussée de l'inflation, en termes réels, (cette) évolution serait moins favorable» et le salaire moyen par tête dans le secteur marchand devrait lui aussi stagner cette année, après +1,6% en 2007. Dans les administrations publiques, le salaire moyen par tête devrait même enregistrer une baisse réelle de 0,9%. Par ailleurs, pour l’Institut national de la statistique, si la réforme des heures supplémentaires a sans doute «soutenu la hausse du salaire moyen par tête fin 2007 et début 2008», cet «effet positif devrait (…) s'estomper progressivement». Une tendance que les organismes de la Sécurité social ont déjà mesurée, puisqu’ils ont indiqué que le volume d'heures supplémentaires déclarées a tendance à stagner depuis début 2008. Les exonérations fiscales et sociale offerte par la loi Travail, Emploi, Pouvoir d'Achat (TEPA) semblent donc avoir atteint leur limites.

Autre enseignement de l’étude de la DARES, l'inflation a annulé tous les gains de pouvoir d'achat du salaire horaire de base des ouvriers et des employés. Une situation inédite depuis 1984-85. En outre, le secteur des services aux particuliers, présenté comme un gisement inépuisable d'emplois non délocalisables, reste la lanterne rouge pour les salaires. Et pour cause, l’écrasante majorité de ces emplois sont pourvus par des contrats à temps partiel (10 à 12 heures hebdomadaire). Comme le rappelle l’étude du ministère, la nature du contrat de travail (CDI, CDD, temps partiel, intérim) est un facteur clef du pouvoir d'achat qu’on a tendance à négliger. On est parmi les plus pauvres dès lors que l'on travaille «à temps partiel et/ou seulement une partie de l'année», souligne la DARES. C’est d’autant plus inquiétant que, dans les entreprises de 10 salariés ou plus, le temps partiel progresse (15,7% fin mars 2008, contre 15,3% en mars 2007) comme la part des salariés en CDD (6,7% fin mars 2008 contre 6,2% en mars 2007).

Commenter cet article