Force Ouvrière de Côte d'Or

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Questions de bon sens ? - 010708

Publié le 1 Juillet 2008 par UDFO21 in AFOC 21

L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR COMMUNIQUE :


Questions de bon sens
Article de Gérard Mazuir, Secrétaire confédéral, paru dans FO Hebdo n°2857


 
Le président de la République déclare à l’envi qu’il tiendra toutes les promesses du candidat qu’il a été. C’est vrai pour le bouclier fiscal, c’est vrai pour le temps de travail des salariés, ce n’est pas vrai quant au «président du pouvoir d’achat» qu’il s’était targué d’être.

Qu’on en juge: l’inflation n’a depuis longtemps jamais été aussi galopante, à hauteur de 3,3% depuis le 1er mai 2007… Et ce n’est pas fini puisque les services de l’État du ministère des Finances (INSEE) et du ministère du Travail (DARES) confortent le point de vue de Force Ouvrière sur l’analyse économique. L’INSEE prévoit, en effet, la poursuite du taux d’inflation à 3,2% sur l’année 2008 et la DARES officialise que le salaire mensuel de base a augmenté de 1,1% au premier trimestre 2008; ce qui porterait, par déduction, sa hausse à 2,7% annuels.

La mauvaise nouvelle réside dans le fait qu’il manquera 0,4 point, qui révélera une perte sèche de pouvoir d’achat des ménages. En outre, le recul du chômage stagne et les prospections des services officiels de l’INSEE prévoient une croissance à 1,6% pour 2008, loin de la fourchette de 1,7 à 2% anticipée par le gouvernement. Aussi, l’exécutif critique ses propres services pour manque de mansuétude et, ne sachant plus comment convaincre, mise sur ses contre-réformes engagées.

Il faut bien constater que dans ces périodes de disette économique et de non-répartition des richesses, ce sont toujours les salariés et les retraités qui paient la note. Mais comme le disait avec conviction Jean Jaurès: «Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots.»

C’est ainsi que la publicité vient au secours du pouvoir d’achat. Cela a commencé, il y a quelque temps déjà, par la pub forcément commerciale des grands distributeurs et autres annonceurs. Le «Ceux qui disent que le pouvoir d’achat augmente doivent vivre sur une autre planète» des enseignes Leclerc a trouvé son corollaire dans la campagne de Carrefour: «Pouvoir d’achat, changement de loi, hausse des prix… Comment être sûr de payer ses courses moins cher?» Et Leclerc de répondre: «Inflation: on ne peut pas laisser les grandes marques vous présenter la note sans rien faire».

Au-delà du réel problème du pouvoir d’achat des salariés et des retraités, le sujet est devenu une mode qui concerne ce que la grande majorité des consommateurs ont en tête au point que le gouvernement, qui veut laver plus blanc que blanc, a décidé de lancer une publicité-propagande sur le pouvoir d’achat auprès des citoyens pour montrer que lui aussi s’en préoccupe: un budget de plus de 4 millions d’euros, du 23 juin au 11 juillet. Il aura beaucoup de mal à convaincre et à force de trop mouliner il ne reste plus que le vent, celui qui lève la tempête… Comme disait la mère Denis, heureuse réussite de la publicité: «C’est bien vrai, ça!»
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