L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE
OUVRIERE DE COTE D'OR ET LA CONFEDERATION PREPARENT LA
RENTREE :
CRISE ÉCONOMIQUE, CRISE SOCIALE
CRISE ÉCONOMIQUE, CRISE SOCIALE
Article de Gérard Mazuir, Secrétaire confédéral, paru dans FO Hebdo n°2860
Il faudra un jour que la classe dirigeante et le gouvernement cessent de prendre les gens, les salariés et les retraités pour des imbéciles.
Car, comme l’avaient annoncé tous les organismes de prévision (OCDE, FMI, INSEE), l’économie française ne va pas bien.
On peut toujours chipoter sur l’emploi d’un certain vocabulaire dans les médias pour savoir si le mot «rigueur» doit être de mise, ou encore oser affirmer, comme l’a fait le ministre des Finances: «Tous les fondamentaux de l’économie française sont sains.»
Tout cela pourrait faire sourire si ce n’était la gravité de la situation, qui porte en elle tous les ingrédients de la révolte.
L’incapacité du gouvernement à mesurer avec franchise l’échec de sa politique économique relève du vaudeville.
Au moment où se finalise le budget de la nation pour l’année 2009, contrecarrer les difficultés réelles en affirmant au peuple que les contre-réformes sont bonnes témoigne d’un entêtement hors norme. Surtout quand le chef du gouvernement insiste sur la continuité de la réforme.
Car continuer à privilégier les plus riches pour qu’ils investissent (ce qu’ils se gardent bien de faire), poursuivre la casse du service public républicain et la déréglementation du droit du travail sans rémunérer les salariés du privé et du public ne peut qu’amener à une grave crise sociale.
Les faits sont têtus et la vérité est là: l’économie française est en récession (baisse de la croissance, inflation en hausse de 3,6% sur un an et taux de chômage élevé).
En terme économique purement scientifique, cela s’appelle un syndrome de «stagflation», mot-valise venant de la contraction de «stagnation» et «inflation».
Cette tendance économique actuelle produit une société de gagnants et de perdants.
La perte sèche touche tous ceux qui ne peuvent indexer leurs revenus sur l’inflation: c’est-à-dire tous les travailleurs et tous les retraités.
Ces termes économiques généraux montrent combien la revendication syndicale première est bien l’augmentation du salaire et de la pension de chacun et de chacune.
Et, en cette période de crise économique et sociale, il est impératif de porter une attention toute particulière aux problèmes de pouvoir d’achat qu’engendrent les dépenses médicales, celles de la rentrée scolaire, celles relatives à la perte d’emploi et à l’exclusion sociale.
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