Force Ouvrière de Côte d'Or

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GRÈVE NATIONALE LE 23 SEPTEMBRE CONTRE LA PRIVATISATION-100908

Publié le 10 Septembre 2008 par UDFO21 in AFOC 21

L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR  COMMUNIQUE :






Alors que le projet de changement de statut de l’opérateur public est sur les rails, le gouvernement tente de rassurer les salariés. Sans convaincre les syndicats qui ont été reçus sur ce dossier lundi dernier à Bercy.

 
Le numéro de duettistes autour du dossier de la privatisation de La Poste a commencé, avec d’un côté, le Président de l’opérateur public Jean-Paul Bailly et de l’autre, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.

Après avoir évoqué au début de l’été une éventuelle transformation de La Poste en société anonyme (SA) et une possible ouverture de capital aux fonds privés (voir notre des 10 et 24 juillet), M. Bailly a quelque peu précisé son projet le 28 août dernier. Le seul objectif, a-t-il assuré ce jour-là, est de se donner les moyens pour affronter la libéralisation totale du courrier prévue en 2011. Afin de «financer le développement» de l’entreprise, il a estimé avoir besoin de «2,5 à 3,5 milliards d'euros» dans les trois années à venir. «Si le projet est bien inscrit dans la transposition en droit français de la troisième directive européenne postale de 2009, alors le changement de statut pourra être effectif en janvier 2010» et «l'augmentation de capital pourrait intervenir en janvier 2011», date à laquelle s’opérerait la cession d’une partie du capital en bourse, a-t-il ajouté. A cette occasion et compte tenu de la valorisation actuelle du groupe public (au moins 10 milliards d’euros), environ 30 % des parts pourraient alors être vendues à des partenaires industriels de La Poste, même si M. Bailly a prétendu qu'il était encore «prématuré» de calculer le capital qui sera mis en Bourse.

Pour l’heure, les 280.000 salariés (dont 54% de fonctionnaires) n’en savent pas plus, mais Mme Lagarde, qui reçoit depuis lundi les syndicats, a tenté (en vain) de les rassurer. Le gouvernement «arrêtera sa position» sur l'avenir de la Poste, dans «le strict respect des orientations fixées par le Premier ministre, à savoir le maintien du caractère public de l'entreprise, la poursuite et le renforcement de ses missions de service public, et la préservation du statut des personnels», a précisé ainsi la ministre dans communiqué diffusée à l’issue de ses rencontres successives avec la CGT et FO.

A la tête d’une délégation composée de dirigeants de la fédération FO-Com, le leader de confédération, Jean-Claude Mailly a rappelé sur le perron de Bercy que le changement de statut n'était «pas exclusivement le problème des agents de la Poste» mais aussi celui des usagers avec la question de la présence postale sur le territoire national, une présence qui ne manquerait pas d’être affaiblie des raisons de rentabilité, une fois la privatisation actée. «Trop de services publics sont aujourd’hui remis en cause» et travers eux «c’est la République qui est menacé», a-t-il ajouté. La CGT s’est déclarée de son côté «tout à fait disposé à discuter d'une meilleure place du service public de la Poste dans notre pays mais en aucun cas cela ne doit passer par un changement de nature juridique de l'entreprise et une ouverture de capital», a souligné Bernard Thibault, au nom de sa délégation avant de voir derrière ce projet « une étape vers une privatisation».

Les principales fédérations syndicales de la Poste (FO, CFDT, CFTC CGT et SUD-PTT) s’opposent une telle perspective. Elles ont d’ores et déjà appelé «l'ensemble des postières et des postiers à la grève nationale et unitaire avec manifestations le 23 septembre» prochain, dont «l'ampleur (…) sera une étape importante pour mettre en échec» les plans de la direction de La Poste et du gouvernement.

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