L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR EST SOLIDAIRE DES CAMARADES DE AMORA MAILLE ET SON CENTRE DE RECHERCHE :
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Délocalisation
La multinationale a annoncé un plan de restructuration de la société Amora-Maille, qui prévoit de supprimer 296 emplois en
fermant notamment l’usine historique de moutarde à Dijon. Syndicats, salariés, élus et habitants n’entendent pas se laisser faire.
On n’en a pas fini avec les «stratégies opportunistes et cyniques» des entreprises, dénoncées fin octobre par M. Sarkozy lors
de son discours de Rethel (Ardennes). Après Molex, voici Amora-Maille. Le groupe Unilever propriétaire de la marque a annoncé le 20 novembre la fermeture de trois sites sur quatre dans la région
Bourgogne, dont l’usine historique de Dijon (Côte d’Or) où sont conçus et conditionnés depuis des lustres les célèbres pots de moutarde. D’ici au 31 décembre 2009, la direction de la
multinationale néerlando-britannique envisage ainsi de supprimer au total 296 emplois qu’«aucune raison économique ou industrielle ne justifie», s’indigne le syndicat FO, organisation majoritaire
dans les unités du département.
Selon le projet de «réorganisation» présenté au comité central d’entreprise (CCE), «les activités industrielles seraient (désormais) concentrées à Chevigny-Saint-Sauveur (Côte d’Or), entraînant la fermeture des établissements de Dijon et d'Appoigny (Yonne)» et «la réduction de 265 postes qui seraient compensés par des reclassements et des créations d'emplois en Bourgogne». En fait, ce sont 296 emplois qui sont appelés à disparaître, puisque le plan de restructuration prévoit également de céder le centre logistique de Chevigny à un sous-traitant, ce qui va causer la suppression de 35 poste sur 57, sans compter le démantèlement du centre de Recherche et Développement d’Unilever situé aussi à Dijon, précise FO. Et ce alors que, souligne le syndicat, «Amora-Maille, c’est quand même 90 % du marché total en France au rayon les condiments et sauces (moutarde, mayonnaise, vinaigres, cornichons…) et plus de 30% du marché total en Europe. Ses quatre entités bourguignonnes, qui emploient un peu plus de 500 salariés, réalisent chaque année un chiffre d'affaires de 200 millions pour un bénéfice net de 25 millions d'euros dans un groupe qui a gagné à la fin septembre pas moins de 1,7 milliard d’euros».
La «production de l'usine de Dijon a baissé de près de 42% depuis 2002» et le site d'Appoigny «n'est utilisé qu'à moins d'un quart de sa capacité», rétorque la direction, pour qui ce projet «répond à la nécessité de consolider et de simplifier son activité industrielle pour retrouver sa compétitivité dans un contexte économique tendu». Sauf que, précise là encore FO, «après avoir racheté en 2000 la société Amora-Maille, Unilever s’est employé dès 2002 à délocaliser à l’étranger une bonne partie des produits fabriqués jusque-là à Dijon et à Appoigny». Ainsi, depuis deux ans, toute la vinaigrette est fabriquée en République tchèque. Il y a un mois et demi à peine, la direction a décidé la délocalisation de la fabrication du ketchup en Pologne et en Espagne, pays qui héritera également de la fabrication de la mayonnaise, sachant que ces deux produits sont faits déjà en partie en Allemagne.
«À Chevigny, il ne restera plus que la moutarde et le vinaigre. Et rien ne garantit à terme la pérennisation d’Amora, au regard des délocalisations qui se sont succédé ces dernières années», s’inquiète FO. L’organisation rapporte en effet que, le 26 novembre, lors d’une rencontre avec les organisations syndicales et des élus bourguignons de tout bord politique, «le Président d’Unilever France, Claudio Colzani a refusé de se prononcer sur l’avenir à long terme des emplois sur la région ou sur la pérennité même du symbole Amora-Maille à Chevigny.». À l’issue de cette réunion ledit P-DG s’était contenté de déclarer que «la moutarde et la mayo de Dijon resteraient en Bourgogne» en concentrant «trois usines dans une seule à Chevigny» et que le groupe allait «développer un projet de réindustrialisation à Appoigny».
Pas de quoi rassurer la population, abasourdie, qui a manifesté en masse samedi dernier à l’appel de l’intersyndicale FO-CFDT. Plus de 3.000 personnes ont défilé ce jour-là dans les rues de Dijon derrière des banderoles où l’on pouvait notamment lire «Dijon en deuil, Unilever fossoyeur». Aux côtés des salariés et des élus locaux, tous étaient venus exiger «la continuité et le maintien de l'activité sur les deux sites». Après cette mobilisation d’ampleur et histoire sans doute de ménager le symbole, la direction d'Amora-Maille s’est fendue lundi dernier d’un communiqué réaffirmant que «la moutarde de Dijon restera produite dans le Grand Dijon à 10 km du centre-ville». Un argument derrière lequel s’était curieusement retranché également Hervé Novelli, secrétaire d'Etat chargé du Commerce et de l'Artisanat.
Une nouvelle rencontre avec les syndicats, les élus et la direction d'Amora-Maille est prévue jeudi à la préfecture de Côte d’Or à l’initiative du préfet. FO ose espérer maintenant que «les dirigeants auront bien pris la mesure de la mobilisation et que les pouvoirs publics auront enfin pris conscience des dégâts qu’un tel plan de restructuration, dont l’objet est avant tout de plaire aux actionnaires en ces temps de vaches maigres boursière, pourrait engendrer sur le bassin d’emploi de toute une région».
Selon le projet de «réorganisation» présenté au comité central d’entreprise (CCE), «les activités industrielles seraient (désormais) concentrées à Chevigny-Saint-Sauveur (Côte d’Or), entraînant la fermeture des établissements de Dijon et d'Appoigny (Yonne)» et «la réduction de 265 postes qui seraient compensés par des reclassements et des créations d'emplois en Bourgogne». En fait, ce sont 296 emplois qui sont appelés à disparaître, puisque le plan de restructuration prévoit également de céder le centre logistique de Chevigny à un sous-traitant, ce qui va causer la suppression de 35 poste sur 57, sans compter le démantèlement du centre de Recherche et Développement d’Unilever situé aussi à Dijon, précise FO. Et ce alors que, souligne le syndicat, «Amora-Maille, c’est quand même 90 % du marché total en France au rayon les condiments et sauces (moutarde, mayonnaise, vinaigres, cornichons…) et plus de 30% du marché total en Europe. Ses quatre entités bourguignonnes, qui emploient un peu plus de 500 salariés, réalisent chaque année un chiffre d'affaires de 200 millions pour un bénéfice net de 25 millions d'euros dans un groupe qui a gagné à la fin septembre pas moins de 1,7 milliard d’euros».
La «production de l'usine de Dijon a baissé de près de 42% depuis 2002» et le site d'Appoigny «n'est utilisé qu'à moins d'un quart de sa capacité», rétorque la direction, pour qui ce projet «répond à la nécessité de consolider et de simplifier son activité industrielle pour retrouver sa compétitivité dans un contexte économique tendu». Sauf que, précise là encore FO, «après avoir racheté en 2000 la société Amora-Maille, Unilever s’est employé dès 2002 à délocaliser à l’étranger une bonne partie des produits fabriqués jusque-là à Dijon et à Appoigny». Ainsi, depuis deux ans, toute la vinaigrette est fabriquée en République tchèque. Il y a un mois et demi à peine, la direction a décidé la délocalisation de la fabrication du ketchup en Pologne et en Espagne, pays qui héritera également de la fabrication de la mayonnaise, sachant que ces deux produits sont faits déjà en partie en Allemagne.
«À Chevigny, il ne restera plus que la moutarde et le vinaigre. Et rien ne garantit à terme la pérennisation d’Amora, au regard des délocalisations qui se sont succédé ces dernières années», s’inquiète FO. L’organisation rapporte en effet que, le 26 novembre, lors d’une rencontre avec les organisations syndicales et des élus bourguignons de tout bord politique, «le Président d’Unilever France, Claudio Colzani a refusé de se prononcer sur l’avenir à long terme des emplois sur la région ou sur la pérennité même du symbole Amora-Maille à Chevigny.». À l’issue de cette réunion ledit P-DG s’était contenté de déclarer que «la moutarde et la mayo de Dijon resteraient en Bourgogne» en concentrant «trois usines dans une seule à Chevigny» et que le groupe allait «développer un projet de réindustrialisation à Appoigny».
Pas de quoi rassurer la population, abasourdie, qui a manifesté en masse samedi dernier à l’appel de l’intersyndicale FO-CFDT. Plus de 3.000 personnes ont défilé ce jour-là dans les rues de Dijon derrière des banderoles où l’on pouvait notamment lire «Dijon en deuil, Unilever fossoyeur». Aux côtés des salariés et des élus locaux, tous étaient venus exiger «la continuité et le maintien de l'activité sur les deux sites». Après cette mobilisation d’ampleur et histoire sans doute de ménager le symbole, la direction d'Amora-Maille s’est fendue lundi dernier d’un communiqué réaffirmant que «la moutarde de Dijon restera produite dans le Grand Dijon à 10 km du centre-ville». Un argument derrière lequel s’était curieusement retranché également Hervé Novelli, secrétaire d'Etat chargé du Commerce et de l'Artisanat.
Une nouvelle rencontre avec les syndicats, les élus et la direction d'Amora-Maille est prévue jeudi à la préfecture de Côte d’Or à l’initiative du préfet. FO ose espérer maintenant que «les dirigeants auront bien pris la mesure de la mobilisation et que les pouvoirs publics auront enfin pris conscience des dégâts qu’un tel plan de restructuration, dont l’objet est avant tout de plaire aux actionnaires en ces temps de vaches maigres boursière, pourrait engendrer sur le bassin d’emploi de toute une région».
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