Force Ouvrière de Côte d'Or

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LA NÉGOCIATION INTERPROFESSIONNELLE N’AVANCE PAS - 151208

Publié le 15 Décembre 2008 par UDFO21 in udfo21

LE SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR VOUS INFORME DE 

Assurance chômage



Le patronat fait traîner les discussions sur la convention UNEDIC qui doit définir les règles d’indemnisation des chômeurs pour les trois ans à venir. Le MEDEF s’échine à vouloir imposer une baisse des cotisations que tous les syndicats refusent.

 
La négociation interprofessionnelle sur la future convention d’assurance-chômage (UNEDIC) est très mal engagée. Mardi, à l’issue de la cinquième séance de discussions, les syndicats (FO, CFDT, CFTC, CGC et CGT) ont exprimé de sérieux doutes sur la réelle volonté du patronat (MEDEF, CGPME, UPA) de faire aboutir une négociation devant s'achever le 23 décembre. Ils se sont même demandé si cette attitude ne dissimulait pas là une intention de mettre un terme à la gestion paritaire de l'UNEDIC.

Alors que l’objectif de la négociation est de fixer le niveau des cotisations chômage et celui des allocations que percevront les demandeurs d'emploi pour la période 2009-2011, le chef de file de délégation patronale, Patrick Bernasconi (MEDEF) est venu une fois encore avec une seule revendication: la baisse des cotisations.

«Le patronat est resté figé dans sa bulle idéologique. On a eu l'impression qu’il vivait dans un monde sans crise et sans chômeur», a résumé Stéphane Lardy (FO), avant de préciser que le MEDEF n’a plus qu’une seule idée en tête: arriver à mettre en place une redoutable boite à éjection des demandeurs d’emploi».

Un avis partagé par les autres représentants syndicaux. «On n'a avancé sur rien, le patronat fait tout pour exclure de nombreux chômeurs et réduire les périodes d'indemnisation», a dénoncé ainsi Gabrielle Simon (CFTC). «La baisse de cotisation, (…) ils veulent l'obtenir par la baisse des droits des demandeurs d'emploi» et «c'est inacceptable», a déclaré Gaby Bonnand (CFDT).

Pour arriver à ses fins, le MEDEF propose de fondre les quatre filières actuelles d'indemnisation en une seule. Il faudrait alors avoir travaillé au moins cinq mois, sur les dix derniers mois, pour avoir droit à une allocation, contre au moins six mois actuellement. S'il a travaillé 25 mois sur les trois dernières années, un chômeur pourrait être indemnisé pendant 20 mois maximum, contre 23 mois aujourd’hui.

Dès l’ouverture de la négociation, le 7 novembre, les syndicats se sont déclarés ouverts à une refonte du système d'indemnisation par le biais d'une «filière unique», à condition de savoir ce que l’on met dedans. «Si c’est pour exclure des dizaines de milliers de chômeurs du système et réduire la durée d’indemnisation des autres, comme nous le propose le MEDEF, il n'en est pas question», a prévenu Stéphane Lardy (FO), pour qui, «ce serait là une régression totale» alors que la confédération revendique «une indemnisation plus élevée pour une durée plus longue» dans un contexte où le chômage n’est pas prêt de baisser au vu du la crise économique. Elle voudrait notamment porter la durée d’indemnisation à 30 mois.

Pour les 50 ans ou plus, le patronat propose une indemnisation pendant un maximum de 32 mois, alors que tous les syndicats veulent qu'elle reste jusqu'à 36 mois. Et pour les moins de 25 ans n'ayant pas assez de droits pour être indemnisés, il est envisagé une prime forfaitaire de 300 euros dont les modalités d’éligibilité sont restées floues. Pour FO, le montant de cette prime est très insuffisant, au regard du chômage des jeunes et du fait que les moins de 26 ans n’ont droit a aucun minimum social, comme le RSA (ex-RMI).

La prochaine réunion est prévue mardi prochain mais d’aucuns estiment que tout se jouera lors de l’ultime séance du 23 décembre.


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