Force Ouvrière de Côte d'Or

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LA CFTC SE PRONONCE À SON TOUR CONTRE LA CONVENTION UNEDIC-130109

Publié le 13 Janvier 2009 par UDFO21 in AFOC 21

Assurance-chômage

Après ce nouveau rejet attendu qui l’isole, la CFDT tente de justifier sa position à coup de chiffres et de charger de responsabilités les non-signataires.

 A l’unanimité de son bureau confédéral, réuni le 12 janvier, la CFTC (Confédération des travailleurs chrétiens) a décidé de ne pas signer le projet de la nouvelle convention d’assurance chômage, également refusée par FO le 7 janvier. La CGT ayant annoncé son intention de faire de même, la CFDT demeure la seule centrale syndicale à l’avoir accepté, le 8 janvier, la CFE-CGC devant se prononcer, quant à elle, le 20 janvier.

Preuve de l’inacceptabilité de cette convention en l’état, «c'est la première fois de son histoire que la CFTC ne signe pas la convention d'assurance-chômage», a souligné sa secrétaire générale adjointe Gabrielle Simon, qui a critiqué «insuffisance» et «incohérence» du projet. Rejoignant Stéphane Lardy, secrétaire confédéral de FO chargé du chômage, de l’emploi et de la formation, elle l’a jugé «pas à la hauteur de la crise» au vu de l'envolée du chômage.

Bien qu’une convention d'assurance chômage soit valable avec les seules signatures d’une organisation syndicale et d’une patronale, sa légitimité risque d’en être fort diminuée. D’autant que le secrétaire d'Etat à l'emploi, M. Laurent Wauquiez avait déclaré attendre la décision de la CFTC et de la CGC.

De son inconfortable position, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a cru devoir tenter de charger de responsabilités les non-signataires, en les appelant à jouer du droit d’opposition, qui, mis en œuvre par au moins trois syndicats représentatifs, conduirait à l’invalidation de la nouvelle convention, qui de toute façon serait appliquée par le gouvernement. Après avoir signé, il a persisté en jouant les VRP, multipliant des chiffres qui semblent tenir du miracle puisque même les services statistiques de l’UNEDIC n’arrivent pas à de telles merveilles. Selon les comptes fantastiques de François Chérèque, c’est «plus d'un milliard d'euros de dépenses supplémentaires qui seront donnés à des chômeurs qui vont consommer». Avancés dimanche, ils ont été battus en brèche dès le lendemain par le journal économique «les Echos» qui a souligné que non seulement ils ne prennent pas en compte «la baisse éventuelle des cotisations», qui n’est pas une moindre concession aux exigences du MEDEF, mais que de plus ils sont «sans commune mesure» avec ceux fournis par l'UNEDIC elle-même pour qui le «coût global serait de 125 millions». Soit huit fois moins. Des calculs qui voudraient faire passer des vessies pour des lanternes.

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