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:
BRAS DE FER AUTOUR D’UN PLAN SOCIAL DANS L’EURE
Les salariés de l’entreprise agrochimique Nufarm sont en grève illimitée depuis une semaine. Les syndicats exigent une prime de départ de 50.000 euros par
salarié et 2.000 euros par année d’ancienneté et un programme de reclassement dignes de ce nom.
Bras de fer syndical à Gaillon (Eure). Les syndicats FO, CFTC et CFE CGC de l'usine agrochimique Nufarm ont engagé
mercredi dernier une grève illimitée contre les conditions d’un plan social prévoyant la suppression de 104 emplois sur 162. «La production de l’usine est bloquée depuis une semaine et les
salariés sont déterminés à se mobiliser jusqu’au bout», a rapporté hier soir le délégué syndical FO, Rodolphe Baumier, après avoir souligné que la direction refusait toujours de discuter des
propositions des représentants du personnels. «Ici comme ailleurs» explique-t-il encore, l’employeur veut solder son plan social sur le dos des salariés en prétextant déficit structurel de
l’usine bien qu’elle soit adossé un groupe (australien) qui réalise depuis des années des bénéfices record, 223 million s dollars de profit depuis le début de l’année».
Le 1er avril dernier, les dirigeants de l’entreprise avaient motivé leur plan de licenciement par la nécessité de recentrer les activités de l'usine sur son «coeur de métier» qui est l'agrochimie (phytosanitaires destinés à la protection des cultures et à l'entretien des espaces verts) et d’abandonner la production d'adjuvants pour peintures pour le bâtiment et l'automobile, une production qu’elle avait commencée à transférer progressivement il y a quelques années déjà sur ses autres sites européens, notamment en Angleterre. Mi-avril, la direction avait assuré alors qu'elle mènerait cette réorganisation «en concertation permanente et loyale avec les partenaires sociaux». Ces bonnes intentions n’ont jamais été suivies d’effets «ni dans le choix du cabinet chargé du reclassement des salariés, ni dans le montant des congés de formation et encore moins dans celui des primes extra-conventionnelles de départ, bien éloignées des moyens financiers du groupe», déplore Rodolphe Baumier (FO).
Pour les syndicats, le cabinet de reclassement imposé par la direction est ainsi le même que celui qui avait été sélectionné lors d’un précédent plan social, et ce malgré son échec total. Au sujet des reclassements externes, les postes proposés peuvent entraîner, selon eux, une perte de salaire sèche de 500 euros avec un temps de travail supérieur. Sur le budget formation, la direction propose 7 000 euros par salarié, or, précisent-t-ils, «il faut au minimum 12 000 euros pour une validation des acquis de l'expérience (VAE)». Les syndicats dénoncent également la volonté de l’entreprise d’utiliser le fonds «amiante» pour les départs en pré-retraite afin de garantir à < /SPAN>53 personnes le versement de 87 % de leur salaire jusqu'à leur retraite à taux plein. «Cela veut dire que c'est la collectivité qui va payer et pas Nufarm», s’indigne le délégué FO. Quant à la prime extra-conventionnelle de départ, elle doit représenter, selon la direction, pas plus de 12 mois de salaire en moyenne, soit 30.000 euros. «Et elle voudrait en plus que cette prime soit transactionnelles pour empêcher tout recours possible des salariés devant les prud'hommes, ce qui est inacceptable», précise-t-il, avant d’indiquer, que «les syndicats exigent 50.000 euros par salarié et 2.000 euros par année d’ancienneté».
Pour FO, «c’est d’autant plus à la portée de l’entreprise qu’un des dirigeants a confié, au cours d’une réunion jeudi dernier avec des élus du département, que le groupe avait tout à fait les moyens d’accéder à toutes les revendications des salariés, mais qu’il se l’interdisait pour ne pas créer des "disparités" dans un secteur où se multiplient les plans sociaux». Autrement dit, au nom de la solidarité patronale, Nufarm refuse de faire un plan social exemplaire susceptible d’embarrasser les entreprises du cru décidant de restructurations.
La réunion du comité central d’entreprise prévue demain au siège français du groupe à Gennevilliers (Haut de Seine) promet d’être houleuse. En attendant, l’usine reste bloquée par les salariés, forts du soutien la population locale et des ses élus dans un département qui, clame David Lecomte, le secrétaire de l’Union départementale FO de l’Eure «en assez d’affronter deux à trois plans sociaux industriels par semaine depuis le début de l’année».
Le 1er avril dernier, les dirigeants de l’entreprise avaient motivé leur plan de licenciement par la nécessité de recentrer les activités de l'usine sur son «coeur de métier» qui est l'agrochimie (phytosanitaires destinés à la protection des cultures et à l'entretien des espaces verts) et d’abandonner la production d'adjuvants pour peintures pour le bâtiment et l'automobile, une production qu’elle avait commencée à transférer progressivement il y a quelques années déjà sur ses autres sites européens, notamment en Angleterre. Mi-avril, la direction avait assuré alors qu'elle mènerait cette réorganisation «en concertation permanente et loyale avec les partenaires sociaux». Ces bonnes intentions n’ont jamais été suivies d’effets «ni dans le choix du cabinet chargé du reclassement des salariés, ni dans le montant des congés de formation et encore moins dans celui des primes extra-conventionnelles de départ, bien éloignées des moyens financiers du groupe», déplore Rodolphe Baumier (FO).
Pour les syndicats, le cabinet de reclassement imposé par la direction est ainsi le même que celui qui avait été sélectionné lors d’un précédent plan social, et ce malgré son échec total. Au sujet des reclassements externes, les postes proposés peuvent entraîner, selon eux, une perte de salaire sèche de 500 euros avec un temps de travail supérieur. Sur le budget formation, la direction propose 7 000 euros par salarié, or, précisent-t-ils, «il faut au minimum 12 000 euros pour une validation des acquis de l'expérience (VAE)». Les syndicats dénoncent également la volonté de l’entreprise d’utiliser le fonds «amiante» pour les départs en pré-retraite afin de garantir à < /SPAN>53 personnes le versement de 87 % de leur salaire jusqu'à leur retraite à taux plein. «Cela veut dire que c'est la collectivité qui va payer et pas Nufarm», s’indigne le délégué FO. Quant à la prime extra-conventionnelle de départ, elle doit représenter, selon la direction, pas plus de 12 mois de salaire en moyenne, soit 30.000 euros. «Et elle voudrait en plus que cette prime soit transactionnelles pour empêcher tout recours possible des salariés devant les prud'hommes, ce qui est inacceptable», précise-t-il, avant d’indiquer, que «les syndicats exigent 50.000 euros par salarié et 2.000 euros par année d’ancienneté».
Pour FO, «c’est d’autant plus à la portée de l’entreprise qu’un des dirigeants a confié, au cours d’une réunion jeudi dernier avec des élus du département, que le groupe avait tout à fait les moyens d’accéder à toutes les revendications des salariés, mais qu’il se l’interdisait pour ne pas créer des "disparités" dans un secteur où se multiplient les plans sociaux». Autrement dit, au nom de la solidarité patronale, Nufarm refuse de faire un plan social exemplaire susceptible d’embarrasser les entreprises du cru décidant de restructurations.
La réunion du comité central d’entreprise prévue demain au siège français du groupe à Gennevilliers (Haut de Seine) promet d’être houleuse. En attendant, l’usine reste bloquée par les salariés, forts du soutien la population locale et des ses élus dans un département qui, clame David Lecomte, le secrétaire de l’Union départementale FO de l’Eure «en assez d’affronter deux à trois plans sociaux industriels par semaine depuis le début de l’année».
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