Force Ouvrière de Côte d'Or

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LA GRÈVE ILLIMITÉE DANS LES VOITURES-BARS A PAYÉ - 120609

Publié le 12 Juin 2009 par UDFO21 in AFOC 21

LE SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR VOUS INFORME DE :



 


Il aura fallu que les salariés cessent le travail pendant près d’un mois pour que direction de Cremonini, prestataire de service pour la SNCF, accède sur toute la ligne aux revendications sur les conditions de travail et de rémunération.

 
La politique de baisse des coûts à tout prix, ça ne marche pas à tous les coups! La grève illimitée et très suivie par les hôtesses et Stewards des services de restauration à bord des TGV, vient d’en apporter une preuve flagrante. A l’appel dune FO-CFDT-CGT-SUD, le mouvement qui portait sur rémunérations et les conditions de travail a ainsi duré près d’un mois, avant de solder la semaine par un accord de fin conflit positif pour les salariés. A la suite d'un appel d'offres de la SNCF en octobre 2008, c’est la société Cremonini qui assure depuis le 1er mars la gérance des voitures-bars des TGV (à l'exception du TGV Est, des Eurostar et des Thalys). A l’époque, lorsque le prestataire italien avait remporté le marché aux dépens de son concurrent Wagon-Lits, les syndicats de cheminots avaient organisé deux jours de grève pour dénoncer un choix du «moins disant social». Résultat, Cremonini vient d’être confronté au troisième conflit avec le millier de salariés affectés aux TGV depuis la reprise du marché et des personnels (ex-Wagon-Lits) le 1er mars.

Les salariés exigeaient en particulier de revoir le mode de calcul de leur rémunération variable indexée sur un chiffre d’affaire en chute libre. Environ 25% depuis début mars, selon les syndicats. La direction avait choisi d’«optimiser le temps de travail du personnel» en ajoutant «une course supplémentaire tous les deux mois» en supprimant une vingtaine de postes de CDD et d’intérimaires. La direction souhaitait également réduire la représentation des salariés après avoir jugé que les délégués syndicaux et autres élus du personnel étaient en surnombre et que des instances représentatives faisaient doublons.

Vues les conséquences désastreuses du conflit sur l’image de la SNCF, ses dirigeants ont dû peser de tout leur poids pour trouver une issue. Sous leur pression et après 26 jours de grève, Cremonini a fini par négocier un protocole de fin de grève avec les syndicats, accepté par les salariés. Y figurent notamment l'engagement d'augmenter l'intéressement, l’ouverture de négociations sur les plannings (les modifications intervenues depuis le 1er mars étant suspendues) et la création un troisième comité d'établissement. De plus, une clause sur les objectifs qui était imposée aux nouveaux embauchés est supprimée. Par ailleurs, la SNCF sera mise à contribution pour remettre en l’état les matériels défectueux.

«Il est tout à fait regrettable que l’entreprise n’ait pas accepté plus tôt de négocier au lieu de miser sur le pourrissement éventuel de la mobilisation des salariés», a réagi Éric Falempin (FO-Cheminots), qui «prédit d’autres conflits si Cremonini persiste à vouloir imposer une politique sociale a minima». FO-Cheminots pointe par ailleurs «la responsabilité de la SNCF qui n’a de cesse de chercher par tous les moyens à réduire ses coûts sur le dos des salariés et du service rendu aux usagers, multipliant à tous les étages les plans d’économies». Une allusion aux «mesures d'adaptation» décidées fin mai par le conseil d’administration afin d’économiser 280 millions d'euros en 2009, dont 100 millions d'économies doivent être réalisées sur la masse salariale. Ce qui doit se traduire notamment par la suppression de 3.600 emplois au lieu des 2.600 prévus.
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