Force Ouvrière de Côte d'Or

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FO NE DÉSARMERA PAS CONTRE LE PROJET SUR LA MOBILITÉ-070709

Publié le 7 Juillet 2009 par UDFO21 in FO Fonctions Publiques



LE SECTEUR FONCTIONS PUBLIQUES DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR VOUS INFORME DE :



Malgré l’opposition des syndicats qui dénoncent une attaque frontale contre le statut général des fonctionnaires, garant de la neutralité du service aux citoyens, il est prévu que le texte sera adopté définitivement le 8 juillet par le Parlement.


 
Après avoir été examiné en seconde lecture jeudi dernier à l'Assemblée nationale, le projet de loi contesté sur la mobilité des fonctionnaires doit être voté mardi par les députés, avant sont adoption définitive mercredi en commission mixte paritaire. Et ce au terme de la procédure d’urgence imposée par le gouvernement, c’est-à-dire une lecture au Sénat (avril 2008) et une autre à l’Assemblée, dont le but dissimulé est de faire taire toute opposition, en particulier celle des syndicats de fonctionnaires, remontés contre ledit projet. Lors de son passage pour avis au Conseil supérieur de la fonction publique, tous avaient dénoncé en effet une attaque inacceptable contre le statut général des agents publics qui assure la neutralité politique du service public due aux usagers.

Une fois la loi adoptée, plusieurs dispositions vont notamment permettre aux administrations de l’État, des hôpitaux et des collectivités locales de licencier en masse des fonctionnaires (article 7) et d’étendre leur volant d’emplois précaires, via le recours aux agences d’intérim, a expliqué la fédération générale des fonctionnaires FO (FGF-FO), qui se bat depuis début 2008 contre un projet susceptible d’accélérer encore le «dégraissage» dans la fonction publique, si les 34 000 suppressions prévues en 2010 s’avéraient par exemple insuffisantes au yeux du gouvernement (Voir notre article du 29 juin 2009).

La FGF-FO a été la seule organisation de fonctionnaires à appeler à la grève le 2 juillet, jour où le texte était examiné par les députés, les autres syndicats (CGT, de la FSU et de Solidaires) ayant décidé d’appeler seulement à un rassemblement devant l’Assemblée nationale, auquel FO s’était d’ailleurs associée. «Le mouvement a été peu suivi en raison des départs en vacances, notamment dans l’Éducation nationale, mais aussi du calendrier imposé par l’exécutif. On a su au dernier moment que ce texte allait être examiné en urgence au début de l’été, alors qu’il est sous le coude du gouvernement depuis plus d’un an», a déploré Anne Baltazar, au nom de la FGF-FO.

Pour autant, elle ne regrette pas cet appel à la grève parce que les fonctionnaires, explique-t-elle, sont très hostiles au projet gouvernemental et sont très inquiets de ses conséquences désastreuses sur la garantie de leur emploi, leurs conditions de travail et l’avenir de leurs missions de service public. «Même si la loi est votée, FO ne désarmera pas. On remobilisera les agents pour qu’elle ne soit pas appliquée», a-t-elle prévenu. Car, comme l’a souligné le secrétaire de la confédération FO, Jean-Claude Mailly, le principe républicain de neutralité et de continuité du service public garantissant aujourd’hui le service rendu aux citoyens quel que soit le pouvoir en place est plus que jamais menacé par une telle réglementation.
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