Force Ouvrière de Côte d'Or

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DIJON : UNILEVER RÉDUIT AMORA À LA PORTION CONGRUE - 210709

Publié le 21 Juillet 2009 par UDFO21 in AFOC 21

LE SERVICE COMMUNICATION DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR VOUS INFORME DE :

Restructurations


LA FIN DE LA MOUTARDE DE DIJON

Rien n’a arrêté la multinationale.
Pas même la mobilisation régionale.
Son avidité au gain n’a pas eu plus cure du patrimoine que des salariés.
Les stratégies financières n’ont pas d’odorat.

 
La date est arrivée.
Aujourd’hui 17 juillet, l’usine historique d’Amora-Maille à Dijon a fermé après quasiment 100 ans d’activité, cessant définitivement sa production dans la ville.
Une autre aussi à Appoigny (Yonne), près d’Auxerre, aux portes de la Bourgogne.
La multinationale a relégué les salariés rescapés dans une seule unité installée dans une petite commune excentrée de la grande banlieue, Chevigny-Saint-Sauveur.
Elle avait brutalement annoncé en novembre dernier, un plan social, concernant plus de 250 emplois, qu’«aucune raison économique ou industrielle ne justifie» avait critiqué FO, majoritaire dans les unités concernées.
Un avis conforté par celui du cabinet d’experts consulté légalement.
D’autant que le géant alimentaire anglo-néerlandais avait lui-même inexorablement organisé la baisse de la production pour délocaliser, en particulier en Europe de l’Est, et fermé, il y a deux ans, le Musée de la moutarde, un avant-goût du désastre.

Grèves, manifestations, mobilisation des élus n’y firent rien.
Aujourd’hui 120 salariés sont restés sur le carreau, certains avec famille et traites à payer.
Il ne suffit plus pour une entreprise d’être bénéficiaire, il faut l’être toujours plus : Amora-Maille, même amputée par Unilever, restait bénéficiaire de 28 millions d'euros en 2008 et devrait encore l’être de 30 en 2009.
Pour un point de pourcentage en plus, les «tueurs de coût», comme ceux à la tête d’Unilever, qui vient d’annoncer un énième plan social en France, se montrent impitoyables.

Le patron d’un groupe qui avait racheté Amora-Maille se targuait, il y a vingt ans d’une maxime largement caricaturée depuis: «prévoir en stratège et agir en primitif».
Qui résonne dramatiquement quand on a entendu mercredi un conseiller spécial présidentiel estimer que le recours de «desperados» de salariés de Nortel France «nul ne peut l'admettre dans une société civilisée»...


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