La Tribune.fr - 05/08/2009 - 10:01 - 345 mots L'enquête de la société d'études Markit publiée ce mercredi montre un recul de l'activité des services en France en juillet. L'indice passe de 47,2 en
juin à 45,5 en juillet et se maintient donc fermement sous la barre des 50, qui signale une contraction de l'activité. L'enquête reflète également une dégradation importante de la situation de
l'emploi. La dégradation de l'activité dans le secteur des services s'est encore accentuée en juillet, selon l'enquête Markit/Cdaf publiée ce mercredi. L'indice d'activité du secteur (PMI services)
passe ainsi de 47,2 en juin à 45,5 en juillet. Il se situe ainsi à son plus bas niveau depuis mars (43,6) et reste pour le dixième mois consécutif sous le niveau de 50, en deçà duquel il rend
compte d'une contraction de l'activité. "La baisse de l'activité de services souligne l'étendue de la faiblesse sous-jacente de l'économie française. Bien que la contraction reste plus modérée
qu'en début d'année, les raisons d'être optimiste sont peu nombreuses", observe Jack Kennedy, économiste chez Markit, qui ne voit pas le pays renouer avec la croissance avant 2010. L'indice PMI
manufacturier, publié lundi, pourrait tempérer ce pronostic, puisqu'il a atteint en juillet un plus haut sur treize mois, de 48,1, non loin du seuil de 50. L'enquête de ce mercredi montre également
un recul, pour le dixième mois, du sous indice reflétant les nouvelles affaires. La confiance des entreprises recule également, même si elle reste nettement supérieure aux niveaux enregistrés au
début 2008. Les prix facturés se replient aussi, pour le onzième mois consécutif, les entreprises faisant face à de fortes pressions concurrentielles. Recul important de l'emploi, y compris dans
l'hôtellerie restauration Autre signe inquiétant, le sous indice de l'emploi enregistre un quatorzième mois de baisse et égale son plus bas record du mois de mai (39). Les entreprises de
l'hôtellerie et de la restauration continuent de signaler une baisse soutenue du nombre des nouveaux contrats malgré la baisse récente de la TVA, qui a entraîné une réduction des prix facturés dans
ce secteur, ajoute la société d'études Markit, et malgré l'impact de facteurs saisonniers comme la saison touristique. Plus du quart des répondants à l'enquête ont signalé des suppressions de
postes, qui prennent généralement la forme de non remplacements de départs volontaires, les entreprises réajustant ainsi leur capacité aux niveaux d'activité. "Afin d'obtenir de nouveaux contrats,
les entreprises continuent d'accorder d'importantes remises de prix et les suppressions d'emplois ne montrent aucun signe de ralentissement", résume Jack Kennedy.
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