POUR FO :
« LES SALARIÉS DOIVENT POUVOIR TRAVAILLER POUR GAGNER LEUR VIE ET NON POUR LA PERDRE ! ».
Pour mettre fin à cette «série noire», la direction de Total a donc promis que douze raffineries et usines chimiques ou pétrochimiques seraient inspectées. Mais, pour Emmanuel Dubarre (FO), «cela fait au moins huit ans – notamment après l’explosion de l’usine AZF à Toulouse – que Total aurait dû prendre à bras le corps le problème de la sécurité sur ses différents sites» Or, déplore-t-il, «jusqu’ici, aucune mesure n’a été vraiment prise pour que les d’accidents ne se reproduisent plus». Ces dernières années, poursuit-il, «la direction s’est préoccupée surtout de son taux de rentabilité et de ses profits que des conditions de travail et de sécurité dégradées». Et ce alors que le secteur a pendant longtemps eu une réputation d’être très à cheval sur les questions de santé au travail vu la dangerosité de ses activités .
C’est pourquoi Emmanuel Dubarre (FO) demande à voir «quel seront la nature et le sérieux des inspections annoncées». Au début de l’année, la direction avait déjà tenu en effet le même discours, avant de lancer, un plan censé améliorer la sécurité et qui s’était limité alors à un questionnaire soumis aux salariés afin d’évaluer leur approche de la sécurité. Ce programme avait «été suivi d’un débat» et avait «abouti à la préconisation de quelques mesures, qui n’ont toujours pas été mises en place», regrette la CGT, qui craint, elle aussi, d’avoir à faire là à «une énième action de communication ayant pour objectif final de dédouaner les dirigeants du groupe». Le calendrier des inspections promises vendredi n'est d’ailleurs toujours pas arrêté bien qu’un porte-parole du groupe assure que ces opérations devront être terminées «d'ici la fin de l'année».
«Si la direction veut vraiment régler les problèmes de sécurité, il faut qu’elle s’en donne les moyens en dépêchant sur place des inspecteurs pour expertiser réellement les sites et en renforçant le rôle des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), explique Emmanuel Dubarre (FO), car «c’est la seule solution pour que les salariés aujourd’hui choqués puissent se rendre à l’avenir sereinement sur leur lieu de travail». Et FO d’ajouter: «les salariés doivent pouvoir travailler pour gagner leur vie et non pour la perdre!».
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