A LA UNE Dreux :
Philips ferme son usine et supprime 212 emplois
Publié le 15 février 2010 - 09:38
Un parking et des locaux déserts, image de ce que pourrait devenir Philips dans les prochains jours après la décision de la direction d'arrêter l'usine et fermer le site.
Le groupe Philips a choisi la manière forte, en décidant de stopper sa production de téléviseurs à Dreux.
Les salariés ont été avertis par une simple lettre recommandée de ne plus venir travailler.
Ce n'est évidemment une surprise pour personne.
En revanche, la brutalité du procédé risque fort de laisser amers les 212 derniers salariés de Philips EGP.
C'est donc par un simple courrier recommandé que ceux-ci ont appris, samedi matin, qu'ils n'avaient pas à se présenter, ce matin sur leur lieu de travail.
Depuis plusieurs années, les plans « sociaux » se sont succédés chez Philips EGP, avec une première vague de 350 suppressions d'emplois en 2005, suivie d'une seconde purge de 279 licenciements en 2009.
En décidant de laisser les salariés à la maison, le groupe néerlandais, pourtant bénéficiaire, bute sur la dernière étape : la fermeture de son usine drouaise devant la résistance des syndicats, qui, depuis le début, refusent cette issue fatale.
L'affaire risque de se poursuivre devant les tribunaux puisque la CGT et Force ouvrière envisagent un recours devant le tribunal des référés.
Force ouvrière réclamera ainsi la réouverture immédiate du site. « Face à ce véritable coup d'état inacceptable et à la démission de l'État, nous voulons obtenir la contrainte d'une ouverture par la loi. Il ne s'agit plus uniquement d'un problème Philips. Si personne ne dit rien face aux gigantesques plans de licenciements qui s'annoncent, on ne peut pas accepter que ces grands groupes internationaux s'assoient sur le Code du travail. Y a-t-il encore une loi et une République ? Philips doit respecter les contrats de travail. »
Malgré les lettres recommandées, plusieurs dizaines de salariés se sont rendus ce matin sur le site de leur entreprise.
Là, ils n'ont pu que constater la fermeture du site.
Détails dans La Rep’ du 15 février
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