
Explications de M. Breton Interpellé mercredi à ce propos sur France2: «depuis le 1er janvier, les régions françaises, qui sont quasiment toutes dirigées par les socialistes, ont la possibilité d'augmenter si elles le veulent la TIPP» (taxe intérieure sur les produits pétroliers), «or, j'ai découvert, atterré, que la quasi-totalité l'ont augmentée au maximum de ce qu'elles pouvaient faire (…) alors que le consommateur aurait dû récupérer au moins deux centimes sur le super».
En effet, depuis le début de l’année, les régions peuvent moduler une part de cette taxe dans la limite d'une hausse de 1,77 centime par litre de super sans plomb et de 1,15 centime par litre de gazole. Et la plupart d’entre elles, qu’elles soient dirigées par l’opposition ou par la majorité, ont décidé d'utiliser ce mécanisme. Mais, répondent les présidents de régions, elles n’ont pas eu d’autre choix dans la mesure où l'État n’a pas compensé à «l’euro près» les compétences qui leur ont été transférées, notamment dans l'éducation ou les transports, après le vote en 2003 de la loi de décentralisation. Pour le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, «lorsque les régions prélèvent un centime d'euro par litre, M. Breton en pompe 58,9, auxquels il convient d'ajouter la TVA». Et M. Malvy d’ajouter que si «M. Breton veut que les pétroliers répercutent plus rapidement la baisse du cours, il n'a qu'à l'exiger d'eux».
Total a assuré, de son côté, répercuter les variations du brut, dans un sens comme dans l'autre, «dans les quatre à sept jours». Selon un responsable de l'Union française des industries pétrolières (UFIP), «on constate en moyenne environ deux semaines entre les mouvements du brut et ceux à la pompe et on verra donc le reflet de la baisse du baril d'ici huit à dix jours, de l'ordre de 3 à 4 centimes du litre».
En attendant, rappelons un autre engagement non tenu par le gouvernement: le chèque transport destiné justement à alléger le coût du déplacement des salariés. L’article de la loi du 30 décembre 2006 sur la participation qui doit l’instituer est une coquille vide puisque sa mise en place dans les entreprises est laissée au bon vouloir des patrons. «Un chèque sans provision» car, selon FO qui réclamait cette prime, «contrairement aux annonces faites à l’automne (…), cette mesurette ne sera pas généralisée et les salariés ne seront pas traités de la même manière, en particulier dans les petites entreprises où le syndicat n’est pas implanté».
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