Bourgogne : Pas de miracle économique - 290811

Bourgogne : Pas de miracle économique en juillet pour la Bourgogne… juste le calme plat ! Selon l'enquête de la Banque de France juillet a été un mois très calme pour les affaires. Quasiment tous secteurs confondus. Sauf pour les services marchands qui reprennent des couleurs. La Bourgogne ne se distingue pas du reste de la classe. La production industrielle est restée quasiment stable en juillet, alors qu’une augmentation un peu plus significative était annoncée dans la précédente enquête. Sans révéler d’inquiétudes particulières chez les chefs d’entreprises interrogés, les marchés semblent globalement moins animés que sur les premiers mois de l’année. Les effectifs employés n’ont guère évolué, les intérimaires présents en juin ont souvent été conservés pour remplacer les salariés en congés. D’ici à la rentrée, aucune évolution n’est attendue, seule la branche des « Autres produits industriels », qui représente cependant plus de la moitié de l’effectif, s’attend à une baisse de rendement. L’activité du mois dans les services marchands s’est inscrite sur une tendance toujours favorable mais jugée toutefois beaucoup plus modérée qu’en juin ; les branches « travail temporaire » et « ingénierie technique » ont continué de progresser sur des rythmes assez soutenus. Les prix, s’ils ont pu évoluer très ponctuellement, sont demeurés stables. Le niveau équilibré des trésoreries masque quelques tensions dans certaines entités. Les prévisions, confiantes à court terme dans la plupart des compartiments, n’annoncent pas de changement. Avec un poids de 34,1 % des effectifs salariés en Bourgogne, l’industrie enregistre des stocks jugés « normaux » par les analystes de la Banque de France et des carnets de commandes « suffisants ». Une demande moins soutenue, en France comme sur les marchés étrangers, explique le léger rétrécissement des carnets de commandes. Ils restent satisfaisants dans l’ensemble, sauf dans la « Fabrication de denrées alimentaires et de boissons ». Les stocks de produits finis correspondent tout juste aux besoins. L’agro-alimentaire (14,1 % des effectifs) a connu un mois de juillet décevant, tant sur les commandes que sur les fabrications et le mois d’août n’est pas, semble t’il, meilleur. Sur ce secteur la Banque ne joue pas l’optimisme quant au trimestre à venir. D’où, sur le plan de l’emploi induit, un statu quo bien établi. Avec un poids de 20,4 % des emplois industriels, le secteur des équipements électriques, électroniques, informatiques maintient le cap. Le secteur confirme sa bonne santé avec une hausse des volumes fabriqués en juillet. Oublié le « coup de blues » de juin, le marché intérieur, comme celui de l’export repartent à la hausse. Une pause dans les coûts d’approvisionnement a généré des tarifs de vente inchangés. Et ça devrait continuer, sur cette branche l’optimisme va bon train dans un contexte porteur. L’activité de la branche a été caractérisée par une progression des volumes produits, notamment dans le secteur de la métallurgie et par un nouveau fléchissement des entrées de commandes. Les marchés export restent moins dynamiques. Sur l’ensemble des autres productions industrielles (56,8 % des effectifs de l’industrie) allant du textile au papier en passant par le caoutchouc et la métallurgie, le moral n’est pas si mauvais que ça. Les coûts d’approvisionnements sont demeurés stables tandis que des hausses de prix ponctuelles ont pu être appliquées. Les stocks se sont légèrement contractés et ressortent juste adaptés aux besoins. Les effectifs sont en léger repli avec un recours moindre au personnel intérimaire en cette période estivale. Malgré la poursuite de la contraction de la demande, l’appréciation portée sur les carnets reste favorable. Malgré le niveau satisfaisant des carnets, les prévisions sont mesurées. Bâtiment et TP…Jusqu’à l’automne L’activité est satisfaisante par rapport à l’an passé mais décevante pour un deuxième trimestre, normalement très actif. L’essoufflement de l’activité commerciale est perceptible et peut faire craindre une baisse des mises en chantiers dans plusieurs mois. Les prix des devis demeurent inchangés, à un niveau jugé faible, mais les conditions actuelles ne permettent pas d’envisager de passer des hausses. Les carnets de commandes sont correctement étoffés et offrent une visibilité jusqu’à l’automne. Les prévisions sont plutôt confiantes et envisagent un bon niveau d’activité, à un horizon encore très court. La profession prévoit de procéder à une revalorisation des prix des devis au troisième trimestre. Les marchés ont été dans l’ensemble plus porteurs et le niveau d’activité a été correct. La demande a fléchi à partir de la fin du trimestre. Les prix des devis ont été relevés mais la hausse est freinée par une concurrence encore très forte. Les effectifs sont restés stables malgré les besoins de recrutement, faute de trouver du personnel qualifié, y compris en intérim. L’écart croissant entre les délais de règlement clients et fournisseurs sollicite fortement les trésoreries. L’activité devrait se maintenir à un bon niveau les prochains mois. Dans les travaux publics les appels d’offres ont été peux nombreux et très disputés, tirant les prix vers le bas…jusqu’à l’indécence. En Saône-et-Loire l’absence de chantiers routiers départementaux a fortement impacté sur la vie des entreprises. Ce qui touche directement à l’emploi, on conserve les effectifs, mais ne remplace pas les départs. Un repli de l’activité est attendu pour le trimestre à venir. http://www.infos-chalon.com/article.php?sid=27844&thold=0 Michel Sarrazin avec la Banque de France. infos-chalon.com 20 août 2011 Pour consulter la note de conjoncture de la Banque de France : http://www.banque-france.fr/fr/statistiques/economie/economie-conjoncture/te ndances_regionales/bourgogn.htm