Mardi 22 novembre, l'entreprise Erhel Hydris, spécialiste du hayon élévateur, était placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Dijon.
Suite logique, les salariés ont désormais reçu leur lettre de licenciement.
Sur les 37 salariés employés sur l'atelier de production de l'avenue Stalingrad, 32 personnes ont donc découvert leur lettre de remerciement ce mercredi.
Les cinq derniers salariés, des employés dits protégés, la recevront ultérieurement.
Dénonçant les conditions de cette liquidation, ainsi que les conditions de départ, les salariés élèvent la voix.
"Nous sommes prêts à occuper le site pendant deux ans"
"Nous avons calculé qu'un salarié ayant 25 ans d'ancienneté chez Erhel partirait avec 9 à 10 000 euros d'indemnité de départ.
Cette liquidation passe mal", explique Manuel Diestré, délégué syndical FO, avant d'ajouter "qu'en plus les carnets de commande étaient remplis".
Selon les syndicats, en effet, ce serait "la non-livraison des matières premières par la maison mère lyonnaise, Métalic", qui aurait précipité l'usine dijonnaise dans le rouge.
De son côté pourtant, le groupe Métalic assure que le carnet de commande est "vide" et que cette situation "est indépendante de la volonté du groupe". Gilles Davanture, pd-g de Métalic, explique également qu'une rencontre à déjà eu lieu du tribunal de commerce de Dijon pour ébaucher des solutions avec les salariés, mais que ceux-ci "n'ont rien voulu entendre". L'homme est également prêt à reparler d'une reprise d'Erhel, mais en posant "ses conditions" cette fois-ci.
Pour faire entendre leur message, les salariés ont également décidé d'occuper leur entreprise nuit et jour, en suivant des roulements par équipe. Une action coup de poing qu'ils avaient déjà réalisée il y a deux ans, lors d’une première mise en liquidation. Les salariés d’Erhel avaient campé dans leur usine durant une vingtaine de jours pour protéger les machines et organiser les pourparlers avec les repreneurs. Pour obtenir de meilleures indemnités de départ et/ou un nouveau propriétaire, ils se disent prêts, cette fois-ci, "à rester deux ans sur site, s'il le faut".
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