600.000 personnes sont au minimum vieillesse, soit 700 euros par mois!
Prévisions qui posent d’ailleurs une question majeure: elles supposent que le système économique et social actuel demeure en l’état. Or c’est ce système qui a pourtant conduit à la crise responsable du gouffre budgétaire auquel sont confrontés aujourd’hui les populations et les États, système dont pourtant on nous avait dit qu’il devait impérativement être réformé en profondeur!
Ce système, quel est-il?
Celui d’une répartition des richesses qui profite avant tout aux capitaux et aux systèmes financiers. Ainsi, du fait des politiques de modération salariale, la part des salaires dans le PIB (Produit intérieur brut, qui mesure les richesses créées par l’ensemble de l’économie) n’a eu de cesse de se réduire: -4% en quinze ans, ce qui représente 80 milliards d’euros transférés de la masse salariale vers les entreprises et in fine vers les actionnaires. La part des bénéfices redistribués aux actionnaires des entreprises du CAC 40 (indice boursier de Paris) a représenté près de 36 milliards d’euros pour 2009. Cette même année, 8 000 «traders» des banques françaises se partageaient 1,8 milliard d’euros. Les banques françaises ont en effet engrangé 11 milliards de bénéfices cette même année 2009, après avoir bénéficié de 95 milliards d’euros d’aides publiques. L’exonération fiscale des bénéfices réalisés par les entreprises lors de la vente d’actions dans les filiales représente un cadeau de 22 milliards d’euros, autant de recettes fiscales en moins en trois ans.
Ce ne sont pas les retraites et les droits sociaux qui doivent s’adapter, mais bien ce système économique qu’il faut changer!
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